Archives de l’auteur : Moret Jean-Charles

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz

Le sous-marin ESPADON  – écluse fortifiée Stain-Nazaire

L’Espadon (S637) est un sous-marin classique de la Marine nationale française de classe Narval.

Commissionné en 1960, avec un équipage de 7 officiers et de 60 hommes, l’Espadon avait pour mission la surveillance des zones océaniques et des lignes maritimes.

En septembre 1961, le sous-marin entre en collision avec le Laubie. Le 13 août 1963, un incendie dans la salle des torpilles blesse quatre sous-mariniers, dont un mourra plus tard de ses blessures. En mai 1964, l’Espadon et le Marsouin plongent sous la banquise de la mer de Norvège au 70e parallèle nord.

Il est désarmé le 11 septembre 1985. Depuis plus de 20 ans, l’Espadon est amarré dans l’écluse fortifiée de la base sous-marine de Saint-Nazaire, après avoir fait sa dernière plongée le 10 décembre 1985 avec 15 de ses commandants parmi les 16 originaux. L’Espadon est le premier sous-marin visitable, étant devenu un navire musée.

Bataille de Vauquois –  guerre des mines

Localisation

Situé en bordure orientale du massif de l’Argonne, le village de Vauquois est situé sur une butte de 290 mètres de haut, qui domine les plaines environnantes de plus de 130 mètres.

La butte est donc un bon observatoire pour le réglage de l’artillerie, permettant aux Allemands de sectionner la voie ferrée reliant Paris à Verdun via Châlons (l’actuelle ligne de Saint-Hilaire-au-Temple à Hagondange) qui passe à sept kilomètres au sud de Vauquois, à Aubréville. La principale conséquence de la présence des troupes allemandes à Vauquois est de rendre difficile aux Français le ravitaillement de la place fortifiée de Verdun.

Installation des Allemands

Le 3 septembre 1914, pendant la guerre de mouvement, le village de Vauquois est pris par les Allemands lors de leur marche vers le sud entre l’Argonne et la place de Verdun. Après la bataille de la Marne, c’est au tour des Français de marcher vers le nord, reprenant le village le 15 septembre : le front se stabilise temporairement à hauteur de Montfaucon.

Le 24 septembre, la 33 ème division d’infanterie allemande, composée de Westphaliens et de Mosellans, attaque la 9e division d’infanterie française, recrutée dans le Loiret, le Loir-et-Cher et l’Yonne : le 82 ème régiment d’infanterie français est chassé de Vauquois. Les Allemands fortifient alors la position car la butte est devenue un point stratégique lors de la stabilisation du front : c’est en effet un poste d’observation naturel sur la région environnante qui permet l’ajustement des tirs d’artillerie. La défense est confiée à des unités du 13 ème corps d’armée allemand, recruté dans le royaume de Wurtemberg.

Les 28 octobre 1914, le Ct Rallet commandant le 331 ème bataillon du 46e régiment d’infanterie français reçoit l’ordre d’attaquer Vauquois appuyé par un bataillon du 89 ème. L’attaque sera arrêtée le 30 octobre après trois jours de combats acharnés et avec des pertes importantes, les troupes étant balayées par l’artillerie et les mitrailleuses allemandes, le seul résultat étant l’installation des tranchées françaises en bas du versant méridional de la butte. Au cours de l’automne 1914, les 4 ème  et 5 ème armées allemandes sont séparées par la forêt de l’Argonne. Afin d’assurer la continuité du front, les deux armées allemandes attaquent la 3e armée française dans la forêt. Sans soutien efficace de l’artillerie française, mal adaptée à la guerre de siège, la 3 ème armée française est sur la défensive sur cette partie du front. Afin de reprendre l’ascendant moral sur l’adversaire, le général Sarrail, commandant de cette armée, décide d’une attaque sur la seule zone non boisée de la région : la butte et le village de Vauquois au cours du mois de février 1915.

Assauts français de 1915

Les conditions météorologiques n’étant pas bonnes, l’attaque prévue initialement le 15 est repoussé au 17 février. L’assaut de la butte de Vauquois débute par une préparation d’artillerie lourde de trois heures et par l’emploi de mines. Le 2 ème bataillon du 31 ème régiment d’infanterie français réussit à pénétrer dans le village de Vauquois, mais faute de renforts doit l’évacuer, sous le pilonnage de l’artillerie allemande. Dans le même temps l’attaque sur Boureuilles déclenchée par le 2 ème bataillon du 44 ème régiment d’infanterie coloniale échoue, l’artillerie n’ayant pas réussi à détruire les défenses. Le 27 février, une nouvelle attaque est prononcée par les 46 ème  et 89 ème  régiments d’infanterie contre Vauquois. Bien qu’ayant pris pieds dans le village, une fois de plus les troupes françaises ne peuvent se maintenir.

Le 1er mars, le 31 ème régiment d’infanterie encadré par le 89ème à l’ouest et le 46eme à l’est s’établit dans Vauquois et réussit à tenir malgré les contre-attaques répétées des troupes allemandes. la ligne de front va se figer alors au sommet de la butte, de part et d’autre des ruines du village : les troupes françaises au sud, les troupes allemandes au nord. Les deux parties vont alors s’enterrer, creusant tranchées et abris ainsi que des galeries à travers la butte. C’est le début de la guerre des mines, ponctuée de combats sans effet.

Le 6 juin 1915, une équipe de brigade de sapeurs-pompiers de Paris, formant la compagnie « engins spéciaux » 22/6 du 1er régiment du génie du camp de Satory, venus en renfort des appareils Schilt, projette au moyen de lances sur les lignes allemandes environ 3 000 litres d’un liquide composé de 30 % de pétrole et 70 % d’huile légère de houille contenu dans des récipients sous pression. Ce mélange est enflammé au moyen de grenades incendiaires. Cette émission de liquide enflammé soutient une attaque à hauteur des vestiges de l’église du village. Malheureusement, l’effet de souffle produit par l’explosion d’un dépôt de munitions allemand, touché par ce mélange, rabat le liquide enflammé sur les lignes françaises. les victimes se comptent parmi les sapeurs pompiers et les hommes du 3e bataillon du 31 ème régiment d’infanterie, présents dans les tranchées ; une vingtaine d’entre eux meurent brûlés, victimes de leur propre matériel.

Guerre des mines de 1915 à 1918

Avril 1915 marque le début de la guerre des mines, avec un avantage initial aux Français. D’étroites galeries sont creusées sous les lignes ennemies et remplies de caisses d’explosifs. Le temps passant, le sous-sol de la butte est creusé toujours plus profond dans la gaize d’Argonne (une roche siliceuse), jusqu’à une centaine de mètres de profondeur du côté allemand.

Le 3 mars 1916, une première grosse mine allemande avec quatre tonnes d’explosif explose à l’est de la butte tuant onze soldats français. Les Français répliquent le 23 mars en faisant exploser sous la position fortifiée allemande de l’église, douze tonnes d’explosifs, tuant 30 hommes. Le 14 mai les Allemands font exploser à l’ouest une mine contenant 60 tonnes d’explosifs détruisant et ensevelissant une partie de la 1re et 2 ème lignes françaises et 108 soldats. L’explosion est ressentie à plusieurs kilomètres à la ronde et creuse un cratère de plus de 25 mètres de profondeur et 100 mètres de large. C’est la plus puissante explosion de cette bataille. Les mois suivants, d’autres mines explosent mais de moindre ampleur. Dans chaque camp, on surveille le travail de sape de l’adversaire, des contre-mines ou camouflets sont creusés. Les accidents sont aussi nombreux lors du percement des galeries dans une butte fragilisée par les nombreuses mines et explosions ou lors du transport des explosifs dans ces boyaux étroits.

Dans les deux camps germe l’idée, en 1917, de purement et simplement araser la butte. Les Français envisagent de creuser trois mines à 40 mètres de profondeur et de les remplir de 140 tonnes d’explosifs mais le projet est abandonné faute de main d’œuvre suffisante. Les Allemands planifient eux de creuser trois galeries à -100 mètres, pour des fourneaux d’un total de 160 tonnes d’explosif. Le projet n’est abandonné qu’en mars 1918 alors que les galeries sont pratiquement achevées. Au total, 519 explosions souterraines se sont produites à Vauquois (320 françaises et 199 allemandes), utilisant plus de 1 000 tonnes d’explosifs.

En avril 1918, la guerre des mines cesse. En mai-juin 1918, des troupes italiennes relèvent les troupes françaises, remplacées par les troupes américaines, qui s’emparent de la butte le 26 septembre 1918 : un pilonnage d’artillerie allié détruit de nombreuses entrées de galeries et la butte est prise, après une résistance acharnée d’une petite garnison de la garde impériale allemande.

L’intérieur de la butte comprend sur plusieurs niveaux plus de 17 km de puits, galeries et rameaux. Le site est entretenu par une association et il est ouvert au public, comprenant des visites des galeries. Il y a de plus un petit musée regroupant un certain nombre d’armes, d’outils et d’autres objets retrouvés sur place.

Monument commémoratif américain de Montfaucon

Le monument américain de Montfaucon (World War I Montfaucon American Monument) est un monument commémorant la victoire américaine au cours de l’offensive Meuse-Argonne, durant la Première Guerre mondiale em 1918. Il est situé à Montfaucon-d’Argonne (Meuse), en Lorraine, à environ 11 kilomètres du cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon (Meuse-Argonne American cemetery and memorial) et à environ 33 kilomètres au nord-ouest de Verdun.

Ce monument a été érigé et est entretenu par l’American Battle Monuments Commission, une agence gouvernementale américaine.

A proximité les ruines d’une église est visible ainsi qu’un observatoire allemand.

A6355 Fort d’artillerie de Furggels

Le fort d’artillerie de Furkels ou Furggels est située sur St. Margretenberg (Pfäffers) près de Bad Ragaz. Cet ouvrage a été construit en novembre 1939 avec deux tourelles de 10,5. Ces tourelles étaient prêtes à tirer en juillet 1940  En 1941, deux autres tourelles de 10,5 cm ont été ajoutées. Celles-ci étaient prêtent à tirer en mai 1942. Dans une troisième étape, quatre canons en casemate de 15 cm ont été installés à Furkels en 1942 et janvier 1945. Ces casemates étaient prêtes à tirer en 1946/1947. Avec cet armement, l’artillerie et l’équipage (420 hommes y compris la défense extérieure) a été l’un des plus grands forts construit en Suisse.

Pendant la période de mobilisation partielle de 1943, l’ouvrage était occupé par la compagnie d’artillerie forteresse 34 (Fest Art Kp 34).

Avec son infrastructure, la forteresse de Furkels dépendait d’un grand nombre d’équipes dans l’ouvrage. Pour que les canons puissent tirer, une logistique importante était nécessaire dans la zone arrière. L’équipage nécessaire au fonctionnement de la forteresse représentait une troupe de 420 hommes :
350 artilleurs

70 hommes d’infanterie de forteresse

L’infrastructure de l’usine comprend :
-trois magasins de munitions pour les canons en tourelle

-quatre magasins de munitions pour les canons de casemate

-trois postes d’observation

-une casemate antichar de 9 cm avec observation

-deux casemates avec un fusil mitrailleur et une mitrailleuse

-une station de sauvetage

-hôpital

-hôpital d’urgence à l’entrée sud

-trois stations de désintoxication. Celles-ci sont situées aux entrées
«pont en béton», entrée principale et entrée sud

Au premier étage (premier sous-sol) se trouvaient:
-Atelier

-Tableau électrique

-Bureau de l’ouvrage

-Filtration de l’ouvrage

-La salle des machines

-Réservoir d’eau

-Réserve de carburant

-Logement d’équipe pour les canons des bunker de 15 cm

-Bureau de tir pour les canons des casemates

-Bureau de tir pour les canons des tourelles

Au deuxième étage (deuxième sous-sol) se trouvaient:

– Logements d’officiers
-Logement des sous-officiers
-Deux logements d’équipe cantine
– Cuisine / boulangerie
-Magasin de vivre
-Morgue
-Toilettes

Comme pour la plupart des grands ouvrages galerie d’entrée s’ouvre sur une grande pièce dans laquelle les marchandises peuvent être manipulées en toute sécurité. Une plaque tournante permettait de faire tourner les véhicules. Jusqu’aux années 1990, le fort de Furkels était continuellement adapté aux nouvelles menaces. Par exemple, des portes sous pression contre les ondes de choc en cas d’explosions et des sas à gaz contre les agents de guerre chimique ont été installés et ceux existants ont été améliorés. La ventilation a également tenu compte des retombées radioactives.

Les deux étages sont séparés par environ 60 m de roche. Cette hauteur peut être gravie au moyen d’un ascenseur de transport ou des escaliers parallèles à l’ascenseur. Les deux étages sont reliés par des tunnels inclinés.

Wikipedia

Le GQG (Grand quartier général) de Hitler au « Ravin du Loup » (Wolfsschlucht) à Brûly-de-Pesche (Belgique)

Dés le 6 juin 1940, les armées alliées étant en déroute, Hitler se rapproche du front et établi son GQG  au « Ravin du Loup ». Il y restera 22 jours et le quittera le 28 juin 1940, après l’entrée en vigueur de l’armistice avec la France.

Afin d’assurer la sécurité de Hitler dans son GQG, 28 villages environnant seront évacués et toute cette zone fut entourée de barbelés, de la Flak (Fliegerabwehrkanone = canon de défense contre avions)  qui avait été établie aux alentours du site strictement contrôlée par les différentes troupes assurant la sécurité du Führer.

Les différentes constructions débutèrent le 26 mai 1940 et plusieurs centaines de travailleurs y participèrent. Tout fut terminé en 11 jours…. !

Les différentes constructions et abris sont les suivantes :

Führerhaus = maison du Führer

Il s’agissait d’un chalet de type bavarois réservé uniquement à Hitler (actuellement reconstitué)

Führerbunker = abri bétonné du Führer

D’après les témoignages obtenus , Hitler n’a pas utilisé ce bunker, même pendant le lâchage de bombes dans les environs du GQG par les aviateurs anglais.

Il s’agit d’un cube de 7 m de côté. Selon le témoignage de l’architecte, il était apte à supporter l’impact des bombes en usage à l’époque. Deux portes blindées s’ouvrent dans un étroit couloir. Elles sont à deux panneaux. Si celui du bas était bloqué, on pouvait sortir par celui du dessus. Le couloir donne accès à une pièce unique de 3 m de long sur 1 m 90 de large. Pour l’aération, il n’y a qu’une minuscule ouverture. Un téléphone s’y trouvait ; le numéro d’appel était : 4053.

Kasino = mess

Chalet où Hitler et les membres de son état-major prenaient leurs repas.

C’est dans cette salle que Hitler et sa suite écoutèrent la radio annonçant le cessez-le-feu de la campagne de l’Ouest. Actuellement reconstitué.

WFSt (abréviation de Wehrmachtfürungsstab) = Etat-major opérations des Forces armées.

Chalet où travaillaient le général-major Jodl, chef de ce service et son chef adjoint, le colonel Walter Warlimont.

Kirche = église

Elle servait de salle de projection. Des films d’actualité étaient présentés à Hitler, premier censeur du IIIème Reich. D’autre part, c’est dans cet édifice que furent rédigées les conditions de l’armistice avec la France.

Schule = école

Elle servait de salle des cartes et de logement au colonel-général Wilhelm Keitel, chef du Haut commandement des Forces armées et au général-major  Jodl, chef du WFSt. C’est dans l’école que l’on voit Hitler – portant des lunettes – en train d’examiner des cartes, entouré des généraux Keitel et Jodl et des aides de camp Engel et von Puttkamer.

Pfarrhaus = presbytère

C’est dans cet immeuble que prirent quartier les aides de camp de Hitler.

Gastwirtschaft = auberge

C’est dans les bâtiments de l’actuelle „Auberge de la Fontaine“ que s’installèrent les services d’Otto Dietrich, chef de la presse nazie.

Bunker im Bau = abri bétonné en construction

Ce deuxième bunker dont la construction fut effectivement terminée, avait été construit pour l’ensemble de la suite de Hitler.

Kommandantur = état-major de la place

Maison située à peu de distance de l’auberge de la Fontaine.

Storch – Landeplatz = terrain pour Storch

Dans les pâtures avait été aménagé un aérodrome utilisé par les avions légers „Fieseler Storch“. Ces avions servaient pour les déplacements des chefs d’état-major ou de divisions et, spécialement pour les reconnaissances au-dessus de lignes ennemies. Göring, commandant en chef de la Luftwaffe, utilisait ce type d’avion pour venir de son QG à Brûly-de-Pesche.

Un chemin piétonnier parcourt le bois entourant les constructions afin que Hitler puisse se promener sous le couvert des arbres. Un jardinier-paysagiste a fait aménager deux étranges constructions : la « Rotonde » et la « Piscine ».

La Rotonde est une construction en pierre ayant la forme de la lettre Oméga majuscule.

La Piscine était une pièce d’eau d’environ 9 m2.

Si vous passez dans la région de Chimay, allez voir ce GQG de Hitler. C’est intéressant et c’est de cet endroit que le Führer a dirigé l’un des combats les plus importants de la guerre.

Héliportage génératrice et canon au A61 fort de Litroz

Lorsque nous devons acheminer du matériel d’un certain poids au fort d’infanterie A61 de Fort Litroz, nous devons mobiliser un hélicoptère. Celui-ci se pose dans une place dégagée dans la vallée ou le matériel est déposé et préparé. En effet, le transport par hélicoptère doit se préparer minutieusement et sérieusement, afin de ne pas avoir d’accident : matériel qui est mal arrimé et chute. déséquilibre du voyage, etc. L’hélicoptère que nous utilisons peut prendre 800 kg par voyage. Dès qu’il décolle, le compteur de temps de vol se déclenche et la minute coûte actuellement CHF 40.00 + le survol, c’est-à-dire le vol depuis l’aérodrome de départ jusqu’au lieu de transport, ce qui pour le transport décrit en annexe, de Sion à Trient, environ CHF 200.00.

Si le voyage est mal préparé et que le poids dépasse les 800 kg ( l’hélicoptère est muni d’une « balance ») le pilote peut lire le poids du de transport et il laisse le voyage au sol, mais il ne se pose pas. Il informe l’aide de vol qui est au sol et lui demande de bien vouloir décharger du matériel afin d’atteindre le poids de 800 kg. Et il reste en vol durant le temps mis par le personnel au sol qui décharge le matériel. Et durant ce temps, l’hélicoptère reste en vol au-dessus du chargement et chaque minute coûte CHF 40.00. Ce qui fait que l’on apprends vite à être prudent et à ne pas trop charger.

Dans le transport qui est présenté sur les photos annexées, le déplacement du lieu de départ jusqu’à la plateforme devant l’entrée du fort prend au maximum 2 à 3 minutes, ce qui est très court et ne coûte pas trop cher.

Dans ce transport, il s’agissait d’un canon de 9 cm avec son affût et d’une génératrice ainsi que du matériel divers.

 

Armes  et matériels de l’armée suisse

Les photos de cet article vous présentent quelques armes et du matériel qui sont en service dans l’armée suisse.

Armes  et matériels de l’armée suisse

Les photos de cet article vous présentent quelques armes et du matériel qui sont en service dans l’armée suisse.

Liaison entre le tunnel de chemin de fer du Gothard et le fort d’Airolo

Des rumeurs courraient toujours sur une installation militaire secrète dans le tunnel ferroviaire du Saint Gothard, avec divers dispositifs, entre autre un tunnel de liaison entre le tunnel chemin de fer et le Fort Airolo situé plus haut, le long de la route du col du Saint Gothard.

Lors de la construction du tunnel du Gothard, l’armée suisse à étudié la défense du front sud. Trois ans ont été nécessaires pour cette planification.

Il a été décidé de construire un fort au dessus d’Airolo, à proximité de la route qui conduisait au col. ainsi qu’un corps de garde à l’entrée sud du tunnel de chemin de fer. Ces plans de construction ont été à plusieurs reprises changés et des constructions supplémentaires furent réalisées. D’autres aménagements furent réalisés plus tard.

La construction de Fort Airolo commença en 1887 et il a été achevé en 1889. Il fut reconnu à l’époque comme l’un des forts les plus puissants d’Europe. Il avait pour mission de protéger la route du Gothard et du Val Bedretto (photos 1 et 2).

La construction du tunnel de liaison entre le fort et le tunnel avait pour but de permettre de communiquer sans danger (tirs ennemis, avalanche) et d’éventuellement permettre le déplacement de troupe en toute discrétion (voir carte 13). Le tunnel de liaison est totalement revêtu de granit et son sol est dallé (photo 4). A deux endroits, le long de celui-ci, un élargissement (photo 5) permet de déposer du matériel et de se croiser facilement. L’accès au tunnel de liaison (photo 16) se situe dans un fossé prés de l’entrée du fort et aboutit, 50 m avant le tunnel, dans une section beaucoup plus importante. Une grosse porte blindée ferme l’accès du tunnel de jonction avec le tunnel de chemin de fer (photo 6). Avant la porte blindée, le tunnel s’élargit et permet par une communication avec le tunnel de chemin de fer (photo 6) de décompresser l’importante pression causée par le passage des trains. Quelques mètres avant la porte blindée, un tunnel part sur la droite et aboutit dans le tunnel qui a servi au percement du tunnel de chemin de fer.  C’est ce tunnel qui servait ordinairement à accéder au tunnel de liaison (plan 7).

Entre l’entrée du tunnel de liaison au Fort Airolo et son aboutissement dans le tunnel de chemin de fer, un mur devait être démoli afin de libérer le passage. C’était une sécurité supplémentaire.

Un important bâtiment servant de local de garde se situe à l’entrée du tunnel. Celui-ci a des ouvertures munies de volets métalliques et d’embrasure de tir (photo 8).

A l’intérieur du tunnel de chemin de fer, à environ 100 m et 50 m, deux positions munies de lance-flammes fixes sont installées. Deux autres niches sont prévues pour être équipées de mitrailleuses. L’ancien tunnel de chemin de fer est également équipé de deux niches pour mitrailleuses (plan 12).

L’entrée nord du tunnel est également fortifié, extérieurement seulement (photo 9). Un escalier souterrain (photo 10) permettait de gagner depuis le corps de garde à l’entrée du tunnel de chemin de fer les la galerie de fusiliers située un peu plus haut.

Les deux accès nord et sud au tunnel de chemin de fer ont des chambres de mine afin de détruire les entrées (plan 12 et photo 15) et de faire cesser le trafic nord-sud, si important pour l’Italie et l’Allemagne.

Canon allemand sur rail K5 de 280 mm et Dombunker – Pas de Calais – France

Vu l’urgence, des emplacements de tir pour pièces de gros calibres sur voies ferrées sont rapidement aménages entre Wimereux au sud et Calais au nord, autour de l’axe de liaison stratégique que constitue la ligne de chemin de fer Boulogne-Calais. Des voies ferrées partant de la gare d’Aubengue et de divers points s’engagent dans les dunes, contournent les collines du Boulonnais et du Wissantais, pour atteindre la gare de Warcove, avant de s’ouvrir en éventail derrière le cap Gris-Nez. D’autres emplacements sont aménagés en arrière de Wissant et près de Calais, notamment au niveau de la digue royale.

A l’extrémité de ces différentes déviations, sur un sol stabilisé ou légèrement bétonné, sont assemblés les éléments de table Vögele. Copiées sur le principe des ponts tournants et des plaques de chemin de fer pivotantes, elles permettent un réglage rapide et un tir tous azimuts des énormes canons sur rail de calibre 200, 250 et 280mm.

En dehors des périodes de tir, les pièces ainsi que leurs wagons d’accompagnement trouvent refuge dans les abris naturels des carrières, sous les tunnels de chemin de fer traversant les collines de la région, ou encore sous l’un des trois DOMBUNKER construits à cet effet par les Allemands. Il s’agit d’énormes abris en béton armés de forme ogivale (d’où le nom de DOM), dont certains subsistent toujours actuellement. Le premier était situé près de Wimereux/Baston, le second dans la Vallée Heureuse, près d’Hydrequent, et le troisième dans les faubourgs nord-ouest de Calais. Ce dernier a été  transformé en garage depuis lors et existe toujours. La plupart de ces batteries sont servies par la Kriegsmarine.

Dombunker de Wimereux (Pas de Calais)

En dehors de ces périodes de tir, les pièces et wagons d’accompagnement trouvaient refuge dans des abris naturels en carrière ou sous l’un des trois « Dom Bunker » des environs (Les Oies à Wimereux, Cimetière du Nord à Calais ou Vallée heureuse à Hydrequent). Ces pièces complétaient les batteries côtières sous casemates qui visaient plus quant à elles les côtes anglaises que les attaques de navire.

D’une longueur de 35 m et d’un poids de 218 tonnes, ce canon de marine avait une portée de 62 km (voire 86 km avec munitions spéciales). Produit en 25 exemplaires, il n’en reste aujourd’hui que deux, l’un étant à Aberdeen aux Etats-Unis, celui-ci (fabriqué par Krupp en 1943) ayant été récupéré sur les installations de la Digue royale à Calais. Les principales pièces sur voie ferrée du secteur Boulogne – Calais étaient situées aux lieux dits :

*Les Oies à Wimereux : 3 x 280 mm,

*Framzelle à Audinghen (cap Gris Nez) : 3 x 280 mm,

*Vallée heureuse à Hydrequent : 2 x 280 mm,

*Les Alleux à Frethun : 2 x 280 mm,

*Digue royale à Calais : 3 x 280 mm

Les photos représentent le Dombunker de Wimereux qui est actuellement entouré de villa. Il a servi d’entrepôt à une entreprise qui a ouvert un accès latéral qui n’est pas d’origine. L’entrée principale a été modifiée et la porte d’origine coulissante a été supprimée. On voit encore les supports fixé à la façade au-dessus de la porte actuelle. Les voies de chemin de fer n’existent plus depuis de longues années.