LE HMS « VICTORY » (Nelson) – Chetham

Le HMS VICTORY était le navire amiral de la flotte britannique à la bataille de Trafalgar contre la flotte napoléonienne. C’est à bord de ce vaisseau que le célèbre amiral Nelson trouva la mort le 21 octobre 1805. En souvenir de ce combat qui scella le sort du monde et qui marqua la fin des ambitions maritime de Napoléon, la tradition veut que chaque 21 octobre claque à son mât l’ordre que Nelson transmit à ses commandants peu avant le début de l’affrontement : « L’Angleterre compte que chacun fera son devoir ».

Le vaisseau

Construit d’après les plans de l’ingénieur Sir Thomas Slade, le HMS VICTORY est un trois-ponts de premier rang caractéristique de la marine à voile britannique du milieu du XVIIe siècle. Lancé le 7 mai 1765, il avait tout juste 40 ans de service lorsqu’il affronta la flotte combinée franco-espagnole à Trafalgar. Il fête en 2010 ses 245 ans et arbore toujours fièrement les blessures des violents combats qui scellèrent le sort du monde ce jour là.

De sa figure de proue à sa lisse de couronnement, il mesure 69 mètres de long pour une largeur de coque maximale de 16 mètres. Le vaisseau est armé de 104 canons répartis entre les trois ponts. Son armement comprend 30 pièces de 32 livres au niveau du pont inférieur, au raz de la ligne de flottaison, 28 pièces de 24 livres au niveau de l’entrepont et 20 canons de 12 livres sur le pont principal. Au niveau du pont supérieur (à l’air libre), on dénombre 12 pièces sur la plage arrière et 2 à la proue, auxquelles s’ajoutent 2 redoutables caronades de 68 sur le gaillard d’avant. Le calibre, donné en livres (1 livre = 500 grammes), correspond non pas au diamètre de l’ouverture de la bouche à feu mais au poids du métal du boulet tiré par la pièce. Ainsi, une pièce de 32 livres tire des boulets sphériques pleins de 16 kg.

L’équipage au complet comptait 850 hommes. Le vaisseau jauge 3250 tonneaux, avec un tirant d’eau de 7,65 mètres. Sa coque est doublée de 3293 plaques de cuivre pesant un total de 17 tonnes, qui servent autant à la protéger des tarets (gros vers taraudant le bois) qu’à augmenter l’hydrodynamisme du vaisseau qui peut ainsi atteindre une vitesse de 8 nœuds (env. 15 km/h) toutes voiles dehors. Ses parties principales et ses superstructures sont en orme et sa carène en chêne de la Baltique.

Le navire, qui constitue le fleuron de la Royal Navy britannique, jouit d’un statut mythique auprès des Anglais qui le considèrent comme l’un des symboles de la royauté et de la souveraineté britannique. Repeint à neuf, restauré avec un souci minutieux du détail, il est désormais ancré à Portsmouth où il est possible de le visiter. Officiellement, le vaisseau demeure toutefois le navire amiral de toute la flotte britannique, ce qui explique son excellent état et l’entretien dont il fait l’objet de la part de la marine de sa gracieuse majesté. Tradition british oblige !

La cale

La partie inférieure de la coque, en dessous de la ligne de flottaison, abrite les soutes à munition renfermant les caissons contenant les boulets pleins destinés aux batteries. On y trouve également le lieu le plus secret du vaisseau : la Sainte-barbe. C’est là qu’étaient stockés, sous clef et sous bonne garde, les réserves de poudre noire et les munitions des armes portatives (mousquets et pistolets). Seul le capitaine en avait la clef…

Le faux-pont

Le faux-pont est situé entre la cale et le pont inférieur, à peu près au niveau de la ligne de flottaison. C’est un espace sombre et malodorant. On y trouve l’infirmerie, la lampisterie, les magasins à vivres et les soutes à cordages. A bord sont embarqués des fûts de bière forte, des provisions de citrons doux et des pastèques pour lutter contre le scorbut, en plus des volailles vivantes et des traditionnels biscuits, nourriture habituelle sur les navire de sa majesté britannique. C’est à ce niveau que Nelson vécut ses dernières minutes d’agonie, adossé contre le bordage bâbord, près de l’infirmerie, après y avoir été transporté depuis la dunette arrière où il avait été grièvement blessé.

Le pont inférieur

La batterie basse de 30 canons (15 sur chaque bord), tirant au raz des flots, était destinée à éventrer la coque des navires ennemis au niveau de la ligne de flottaison pour y créer des voies d’eau. On y trouve également les pompes et les deux cabestans (à l’avant et à l’arrière) servant à relever les énormes a

L’entrepont et le pont principal

Les 28 pièces de 24 livres de l’entrepont et les 20 canons de 12 livres du pont principal étaient essentiellement utilisés contre les gréements du navire ennemi, pour tenter de le démâter et faire pleuvoir une grêle d’éclats et de débris meurtriers sur l’équipage massé sur le pont supérieur.

Le gaillard d’arrière

Il abrite le carré des officiers, les appartements et la salle à manger de Nelson, ainsi que la cabine du capitaine, dans l’ordre croissant de leur étagement aux différents niveaux de ponts. On y trouve également la roue du gouvernail. La dunette arrière sert de plateforme de commandement. C’est là que se tenait l’amiral Nelson lorsqu’il fut touché à mort…

L’amiral Horatius Nelson

Bien avant de connaître la gloire et une mort héroïque à Trafalgar, Nelson recueillit les honneurs de l’Europe en 1799 en détruisant à Aboukir l’escadre française de Méditerranée. En 1801, commandant l’ELEPHANT, il s’illustre à nouveau en forçant les défenses du port de Copenhague et en menaçant Saint-Pétersbourg. Comme Napoléon, il est de petite taille et animé par une volonté farouche. En 1794, en Corse, l’éclat d’un boulet français le rend borgne de l’œil gauche. A l’attaque de l’île de Santa-Cruz de Ténériffe, un boulet espagnol lui fracasse l’épaule, entraînant la perte de son bras droit. Tel est ce manchot borgne dont l’audacieuse manœuvre mène à la victoire l’escadre anglaise au large du cap Trafalgar. Ayant le goût du panache, Nelson aime les uniformes surgalonnés et l’éclat des décorations qui le désignent, ce 21 octobre 1805, sur le pont du HMS VICTORY à un tireur d’élite français posté sur LE REDOUTABLE. Il meurt à 47 ans et l’Angleterre tout entière lui fait des obsèques solennelles et grandioses. Il repose dans l’Abbaye Royale de Westminster.

La bataille de Trafalgar

Le matin du 21 octobre 1805, la flotte combinée franco-espagnole commandée par l’amiral Villeneuve sort de la rade de Cadix et prend position à une vingtaines de milles au nord-ouest du cap Trafalgar. Bien qu’une partie des navires qui la composent ne soient pas en état de livrer combat, de l’aveu même des officiers franco-espagnols, l’amiral a décidé, malgré tout, de livrer bataille aux Anglais qui bloquent le port depuis août. Villeneuve n’est pas optimiste et il sait que ses chances de victoire sont minces. Mais les reproches de l’Empereur à son égard ont piqué au vif son orgueil de marin. Pour se laver des accusations de lâcheté et de trahison proférées par Napoléon, il se dit prêt à un combat qui s’annonce difficile. Il n’a rien à perdre à tenter sa chance puisqu’il sait pertinemment que l’Empereur a décidé, le 18 septembre, de le relever de son commandement et que son successeur est déjà sur les routes de l’Espagne pour le remplacer. Le combat qu’il va mener pour le panache et l’honneur est donc son dernier espoir. S’il réussit, contre toute attente, à rompre le blocus, ce sera un véritable exploit et son retour en grâce assuré ; s’il échoue, il aura au moins l’excuse d’avoir tout tenté et la satisfaction d’en finir avec panache…

Face aux 33 vaisseaux de la flotte combinée (18 français et 15 espagnols), les Anglais disposent de 27 navires de ligne et de 4 frégates, sous le commandement de Horatius Nelson qui a pris la direction des escadres regroupées de Calder et Collingwood.

Les flottes en présence vont s’affronter selon deux tactiques bien différentes. Villeneuve va combattre selon les méthodes classiques du XVIIIe siècle – la seule que connaissent les Espagnols – en plaçant tous ses vaisseaux sur une seule ligne de file parallèle à celle supposée de l’ennemi. Visiblement, il ignore que Nelson a prévu une tout autre tactique qui consiste à scinder la flotte britannique en deux colonnes, chacune devant foncer à angle droit à travers la ligne franco-espagnole, pour la disloquer et la scinder en plusieurs tronçons, avant d’attaquer les navires amiraux.

Le 21 au point du jour, les vaisseaux anglais apparaissent sur deux files nettement séparées, à la grande surprise des marins français et espagnols. Celle du nord (12 vaisseaux) est commandée par Nelson qui dirige le HMS VICTORY droit vers le centre de la ligne des navires alliés pour la couper en deux, avec pour cible LE BUCENTAURE de 80 canons. LE BUCENTAURE forme en effet une forteresse centrale, avec la SANTISSIMA TRINIDAD, quatre-ponts de 136 canons de l’amiral de Cisneros, le plus gros vaisseau du monde jamais construit, né en 1769 dans les chantiers navals de La Havane.

Parallèlement, la colonne sud, formée de 15 bâtiments commandés par Collingwood sur le ROYAL SOVEREIGN, un trois-ponts de 100 canons, s’élance vers la SANTA ANA. Commandant l’escadre d’observation, en position au sud de la flotte alliée, l’amiral de Gravina monte le vaisseau amiral PRINCIPE DE ASTURIAS.

Dans un style nouveau qui prend totalement au dépourvu les amiraux français et espagnols (le célèbre Nelson Touch), Nelson fonce sur la ligne de navires alliés qui s’étire sur plus de 6 km de long. A 11h45, c’est le début de la mêlée qui tourne rapidement au chaos général au fur et à mesure que la belle ligne franco-espagnole se disloque, rompue par les Britanniques qui s’infiltrent entre les navires. LE REDOUTABLE arrive à la rescousse du BUCENTAURE pris sous les feux nourris du HMS VICTORY, puis se jette bord à bord contre le trois-ponts britannique. Les deux vaisseaux, flancs contre flancs, se canonnent à bout portant durant trois heures de combat épique et acharné. Finalement, le commandant du BUCENTAURE, le capitaine Lucas, donne l’ordre d’abordage à ses marins qui constituent le meilleur équipage de toute la flotte alliée, tandis que le bâtiment anglais TEMERARIOUS, arrivant à son tour au secours du VICTORY, ravage le pont du REDOUTABLE, déchiquetant avec sa mitraille les voiles et les hommes. C’est un horrible carnage, au milieu de la fumée et des bordées meurtrières auxquelles s’ajoutent bientôt celles de la SANTISSIMA TRINIDAD tentant à son tour de secourir LE BUCENTAURE.

Après quatre heures d’affrontement féroces et sanglants, la victoire des Anglais se dessine mais les combats continuent au milieu de la canonnade, de la poudre et des hurlements des mutilés et des blessés. Il n’y a plus de lignes de bataille mais une gigantesque mêlée de navire chaotique, agglutinés par grappes, qui forment autant de combats isolés. Vers 14h30, Villeneuve, le cœur meurtri, voit le commandant Magendie amener le pavillon du vaisseau amiral. Une heure plus tard, c’est le tour du contre-amiral Balthasar de Cisneros : la SANTISSIMA TRINIDAD, le plus puissant vaisseau jamais construit, se rend, complètement démâtée par le feu roulant des Britanniques. La SANTA ANA tombe à son tour aux mains des Anglais dans le même état de délabrement total. Ce n’est plus qu’une sinistre carcasse flottante, totalement déchiquetée par les boulets. Et comme si le sort ne s’était pas assez acharné sur les Franco-Espagnols, au soir de la bataille une violent tempête se lève, emportant et engloutissant plusieurs vaisseaux endommagés qui sombrent avec tout leurs équipages.

Nelson a succombé dans le feu du combat, mais les Britanniques sont victorieux. Ils n’ont perdu que 500 hommes tandis que les pertes franco-espagnoles s’élèvent à 17 vaisseaux et 4500 marins. La flotte combinée est anéantie et c’en est définitivement fini des rêves de débarquement en Angleterre de l’Empereur. Napoléon l’avait d’ailleurs pressenti et n’avait pas attendu le résultat de Trafalgar pour lever le camp de Boulogne et démobiliser la flottille regroupée dans le Pas-de-Calais. Dès la fin août, la Grande Armée avait pris le chemin du Rhin qui la conduira vers Ulm, puis Austerlitz…

 

Exercice ABEX – aménagement autoroute en aérodrome de secours

Dès la construction du réseau autoroutier en Suisse, c’est-à-dire dès 1970 environ, l’Armée a réalisé un certain nombre de pistes d’aviation de secours sur les autoroutes.

Le surcoût était pris en charge par l’Armée.

Un tronçon rectiligne était choisi, en principe pas trop éloigné d’un aérodrome de guerre et également à proximité d’un lieu de ravitaillement possible en kérosène.

La piste mesure environ 2500 mètres de longs.

Un aménagement spécial permet de transformer l’autoroute, en quelques heures, en une piste d’aviation pour les Forces aériennes. La berme centrale de l’autoroute est revêtue d’un tapis bitumineux comme les deux pistes de l’autoroute. La glissière centrale est composée de montants métalliques, introduits dans des tuyaux métalliques noyés dans le revêtement. Ces montants supportent des câbles métalliques spéciaux, tendus entre les piquets et qui servent à guider et retenir les véhicules qui viennent les heurter, suite à un accident ou une perte de maîtrise. L’effet de retenue est exactement le même que celui d’une glissière de sécurité.

Les troupes d’aviation, arrivées sur place, procèdent immédiatement au démontage des câbles de la berme centrale. Elles enlèvent les montants qui supportent les câbles. Puis, elles mettent en place les couvercles des puits dans lesquels étaient enfoncés les montant et les verrouilles. Dès ce moment, la berme centrale a complètement disparu et une piste d’environ 20 mètres de large est à disposition.

Immédiatement, des balayeuses d’aérodrome parcourent la piste afin qu’aucune pièce ou particule quelconque ne reste sur la piste et puissent être aspirées par les réacteurs des avions.

Au même moment, des hélicoptères déposent les pièces de DCA 20 mm pour la défense rapprochée de l’aérodrome.

Les radars sont également déposés par les hélicoptères.

A proximité de la piste (en ce qui concerne Bex), à la moitié du parcours de celle-ci, un pylône de ligne à haute tension est conçu pour devenir une tour de contrôle. Deux plates-formes sont fixées à demeure dans celui-ci et servent au personnel de la tour. Les soldats d’aérodrome équipent cet emplacement de divers appareils, particulièrement d’appareils de transmission. Des câbles fixes aboutissent à ces plates-formes et permettent d’y acheminer les différentes données parvenant des couvertures radar du système Florako.

Le long de la piste, des dispositifs optiques très simples sont placés de chaque côté et permettent aux avions en approche de maintenir l’angle optimum pour l’atterrissage.

Dès qu’un appareil est au sol et arrêté, les mécaniciens d’aviation viennent le ravitailler en munition et en carburant. A proximité de cette piste d’atterissage, se trouve un grand dépôt de carburant souterrain (réserve de la Confédération) ou les camions-citernes vont se ravitailler.

Il faut souligner qu’à la moitié du parcours des avions au décollage ou à l’atterrissage, une ligne à haute tension (380’000 Volts) traverse perpendiculairement l’autoroute. Les avions passent à haute vitesse sous la ligne….c’est vraiment impressionnant à voir.

L’une des difficultés d’utilisation d’une telle piste, c’est le fait que l’autoroute, à cet endroit, est en surélévation d’environ 6 à 8 mètres au-dessus du niveau de la plaine du Rhône. Il ne s’agit pas pour le pilote de dégager à droite ou à gauche, il n’a que la largeur de l’autoroute pour décoller ou surtout pour se poser….Les pilotes prétendent que c’est ce qui les inquiètent le plus.

Les avions qui ont participé à cet exercice sont des Hawker Hunter (actuellement retirés).

J’étais incorporé dans ces troupes et j’en ai profité pour prendre les photos en annexe. Vous verrez, c’est intéressant.

 

JCM.

 

Réseau de barbelés – La Creuse-Orsières

Au moment de l’achat de ce terrain dans lequel se trouvent 4 fortins d’infanterie, le DDPS nous a demandé de maintenir et de protéger le réseau de barbelés, car celui-ci évite que l’homme et les bêtes s’introduisent dans ce territoire et de ce fait fassent petit à petit disparaître les nombreuses plantes et insectes qui peuplent ce territoire. Le DDPS avait de l’avance, car il y environ 20 ans que ce terrain a été acheté !!! Nous ne savons pas si ce réseau est encore existant.

Marine suisse – canot P16

L’armée suisse renouvelle ses canots patrouilleurs en remplaçant les anciens canots P80 âgés de 40 ans par de nouveaux canots P16.

Celui-ci, fabriqué en Finlande est parfaitement stable sur l’eau à naviguer. La commande du moteur ainsi que tous les équipements dont il est pourvu, y compris le rada, sont  à la pointe de la technologie. Tandis que les anciens canots étaient dotés de mitrailleuses 64 de calibre 12,7mm, l’une à la proue et l’autre à la poupe, les nouveaux sont équipés d’une mitrailleuse lourde installée sur les superstructures du canot, ce qui permet un tir sur 360°. La longueur des nouveaux canots est de 13m50. L’équipage comporte un barreur, le navigateur/radariste, le commandant, le soldat radio ainsi que le tireur à la mitrailleuse lourde. Il est équipé de couchettes, d’une cuisine.

Ces canots sont conçus pour des activités de surveillance, de reconnaissance, de patrouille et de sauvetage. Ils peuvent atteindre une vitesse de 65 km/h.

Les principaux secteurs d’engagement concernent les lacs frontaliers et le Rhin.

Afin de les déplacer rapidement d’une position à une autre, dix semi-remorques surbaissées, avec un système de calage spécial, sont également commandés.

 

Informations et photos tirés de DEFENSIO 4-2018.

A320 Fort d’infanterie de Famelon – altitude env. 1750 m

Ce type de fort d’infanterie (éventuellement artillerie) a été construit durant la seconde guerre mondiale à divers endroit en Suisse. Ils avaient la particularité d’être totalement brut, sans alimentation électrique et sans aucun confort intérieurement. En effet, les couloirs ne sont pas revêtus et la roche est apparente partout, le sol n’est pas bétonné. Par contre les différents locaux servant à abriter la troupe, dortoirs, réfectoire, WC, cuisine et surtout les locaux de combat sont pratiquement similaire à un fort classique. Lors de l’occupation de l’ouvrage, un téléphérique pour le transport du matériel était mis en place entre l’alpage situé au pied de la paroi de rocher et l’entrée du fort. Les fixations existaient soit au départ soit à l’arrivée, ce qui facilitait grandement cette installation.

Le fort comporte trois étages, l’étage inférieur abrite toutes les installations pour la troupe et également les locaux de combat. Le local de combat centre est équipé d’un canon ach de 24 mm sur affût à pivot (Arquebuse) et de 2 embrasures pour l’observation et le tir avec un fusil-mitrailleur (éventuellement Fass 57). Le local de combat nord est équipé d’une mitrailleuse MG 11 (par la suite d’une MG52) sur affût à pivot et de 2 embrasures pour fusil mitrailleur (éventuellement Fass 57) ou l’observation. Le local de combat sud est équipé de d’un canons de 4,7cm sur affût à pivot et d’une embrasure pour un fusil-mitrailleur (éventuellement Fass 57) ou comme poste d’observation. Le local de combat sud-ouest est équipé d’une mitrailleuse MG 11 (par la suite d’une MG52) sur affût à pivot et de 2 embrasures pour fusil mitrailleur (éventuellement Fass 57) ou l’observation

Le niveau au-dessus du premier étage, atteignable par un puits vertical muni d’une échelle métallique comporte plusieurs postes d’observation dirigés dans différentes directions afin de couvrir l’ensemble du secteur.

Le troisième étage, aussi atteignable par un puits vertical équipé d’une échelle métallique, est principalement équipé d’un système de captation de l’eau qui suinte de la voûte et qui est récupérée et expédié par des tuyaux dans les réservoirs situés deux étages plus bas. Il y a également la sortie de secours de l’ouvrage à ce niveau.

La visite de cet ouvrage est vraiment une grande surprise et d’un intérêt tout particulier. L’ensemble de l’ouvrage comporte environ 300 mètres de couloirs. Et l’effet est assez impressionnant, car il est vraiment situé au sommet d’une paroi rocheuse verticale d’environ 200 m. L’accès est assez scabreux mais n’est pas dangereux.

Sur demande, vous pouvez visiter ce fort en prenant contact avec l’Association Fort de Litroz : téléphone 079 903 61 90 ou e-mail info@fortlitroz.ch.

Fortin A60 – La Madeleine/Châtelard

Cet ouvrage est situé environ 40 mètres au-dessus de l’ouvrage A59, au départ de la route de Châtelard-Giétroz. La ventilation était assurée par un système manuel. Il était équipé d’une mitrailleuse Mg 51 qui couvrait le compartiment de terrain ou était situées les barricades antichars. L’embrasure est actuellement bouchée.

 

A57 Fortin d’infanterie du col de la Forclaz nord supérieur

C’est un ouvrage qui vaut la peine d’être observé. Au-dessus du fortin A58, un chalet très joli, avec plusieurs fenêtres et des volets ouverts semble bien faire partie du paysage. C’est le fortin A57, camouflé par ce faux chalet qui abrite le bloc de béton du A57. Celui-ci est armé d’une mitrailleuse Mg 51 de 7,5 mm. Il tire en direction de la barricade antichars T6. Un local de repos situé au-dessous du local de combat permettait d’abriter, en cas de besoin, l’équipage du A57 ainsi que celui du A58. Ce local de repos est équipé d’une ventilation manuelle qui le mettait à l’abri des toxiques de combat et des retombées radioactives. L’ouvrage est alimenté en électricité par le réseau public, mais ne possède pas de groupe électrogène.

A54 – Fortin d’infanterie Orsières carrière centre

Secteur: Ligne d’arrêt d’Orsières

Situation: Orsières / La Creuse

Altitude: 930 m

Types: emi enterré

Construction: béton armé

Catégorie: position de barrage

Affectation: blockhaus d’infanterie

Effectif: 3 hommes

Mission: bloquer et détruire l’ennemi dans la cuvette d’Orsières et barrer l’axe routier conduisant à Champex au niveau du village d’Orsières

Armement: 1 mitrailleuse Mg 11, remplacée par 1 mitrailleuse Mg 51

Embrasures: 1 embrasure de tir + 1 embrasure d’observation (ou Fm)

Défense: 1 goulotte lance grenades (local de combat) et masse couvrante de terre et de caillasse

Infrastructures:

-étage supérieur : local de combat.

étage inférieur: abri souterrain (8 lits) avec protection collective. Et trappe antigaz reliant les deux niveaux de l’ouvrage

Camouflage: treillis peint et modelé dissimulant l’embrasure

Particularité: entrée en chicane pour défiler la porte

Etat actuel: vidé et désarmé après déclassement.

A53 – Fortin d’infanterie Orsières carrière Centre

Secteur: Ligne d’arrêt d’Orsières

Situation: Orsières / La Creuse

Altitude: 930 m

Types: semi enterré

Construction: béton armé

Catégorie: position de barrage

Affectation: blockhaus d’infanterie

Effectif: 3 hommes

Mission: bloquer et détruire l’ennemi dans la cuvette d’Orsières et barrer l’axe routier conduisant à Champex au niveau du village d’Orsières

Armement: 1 mitrailleuse Mg 11, remplacée par 1 mitrailleuse Mg 51

Embrasures: 1 embrasure de tir + 1 embrasure d’observation (ou Fm)

Défense: 1 goulotte lance grenades (local de combat) et masse couvrante de terre et de caillasse

Infrastructures:

-étage supérieur : local de combat.

étage inférieur: abri souterrain (8 lits) avec protection collective.Et trappe antigaz reliant les deux niveaux de l’ouvrage

Camouflage: treillis peint et modelé dissimulant l’embrasure

Particularité: entrée en chicane pour défiler la porte

Etat actuel: vidé et désarmé après déclassement.

A 62 Camouflages

La porte d’entrée de l’ouvrage ainsi que les deux embrasures du poste d’observation et de la mitrailleuse sont camouflés avec de fins treillis qui donnent l’impression du rocher. La photo vous montre le camouflage de l’embrasure de la mitrailleuse. Il est difficile, même à proximité, de voir cette embrasure.

Ce camouflage s’abaisse, manœuvré depuis l’intérieur du local de combat par un système à câble. Dès le tir accompli, celui-ci est relevé.