Les derniers revolvers d’ordonnance de l’armée suisse M. 1882 et 1882/1929

Des mécaniques robustes qui ont fait leurs preuves dans l’armée, la police, les douanes et le privé.

Le revolver 1872/1878 a été vendu à prix réduit à tous les officiers qui en ont fait la demande. Ces derniers sont loin d’être satisfaits, ils lui reprochent :

  1. a) poids trop considérable ;
  2. b) volume trop grand qui rend l’arme peu transportable ;
  3. c) recul trop violent, cause de déviation du projectile ;
  4. d) munition trop volumineuse et trop lourde

Pour remédier à ces inconvénients, la commission chargée de préaviser sur l’adoption d’un nouveau modèle a fait, depuis deux ans, des essais avec des revolvers de calibre réduit (9 mm), elle est convaincue qu’un revolver au calibre 7 mm pouvait remplir toutes les conditions de pénétration et de précision qu’on est en droit d’attendre d’une arme de guerre.

Le colonel Rodolf Schmidt

Divers modèles furent construits sur ces bases dont les plus parfaits ont été présentés par le lieutenant-colonel Rudolf Schmidt qui étudie cette question depuis nombre d’années.

Rodolphe Schmidt est né à Bâle en 1832. Ses parents le destinaient à l’indus­trie de la soie, mais de bonne heure, il montra des aptitudes pour l’armurerie et la technique des armes à feu. Recrue d’in­fanterie en 1853, lieutenant en 1855, capi­taine de chasseurs en 1860, il s’occupait avec passion, soit dans ses services mili­taires, soit au civil, des questions de tir. En 1870 il est major d’infanterie, en 1871 major à l’état-major général, en 1876, lieu­tenant-colonel et en 1881, colonel d’infan­terie. En 1861, un travail de concours sur un nouvel armement de l’infanterie suisse avec un fusil de précision de petit calibre, le fit remarquer. Il obtint un premier prix et sa nomination comme contrôleur d’ar­mes en 1864 et en 1867 contrôleur en chef. A cette époque, il fut placé à la tête de la commission chargée d’étudier l’intro­duction du chargement par la culasse. Trois ans plus tard, sur son initiative, en 1871, la Fabrique fédérale d’armes était créée provisoirement et définitivement en 1875. Il en fut le premier directeur et de­meura en fonction 24 années, jusqu’en 1894. Pendant cette longue période, il a dirigé toutes les transformations aux­quelles donnèrent lieu l’armement de l’in­fanterie. Il a publié de nombreux ouvrages dont la valeur technique est incontestable, par exemple : « Le développement des ar­mes à feu, (Schaffhouse, 1869). Les ar­mes suisses à répétition, fusils, carabines, mousquetons (Baie, Genève, Lyon, 1873), Les nouvelles armes à feu portatives, avec atlas (Baie, Genève, Lyon, 1877), Les nou­velles armes à feu portatives (1889), etc. Il était un collaborateur à l’Allgemeine Militär Zeitung de Darmstadt (Allemagne). En 1880, il construit un revolver analogue au M. 1878, au calibre 9 mm, avec un per­fectionnement Abadie (breveté en 1877), soit le blocage du chien ; une porte de chargement complète ce modèle. Abais­sée, l’action du chien est suspendue, il reste en position de semi-armé et la pres­sion du doigt sur la détente fait tourner le barillet en amenant chaque chambre en face de la tige d’extraction. Cette arme est essayée par la commission fédérale mais cette dernière demande à tester un revol­ver avec un calibre encore plus petit. Sous la direction du colonel R. Schmidt ses ate­liers construisent deux revolvers au calibre de 7,5 mm dont l’un avec l’extracteur au­tomatique, système Krauser. Cet extrac­teur, mis en action par le chien, est placé du côté droit de l’axe du barillet. Après chaque départ du coup, la douille précé­dente est éjectée. Système ingénieux mais provoquant quelques inconvénients lors­que la douille adhère trop fortement dans la chambre, elle ne peut être extraite.

La deuxième arme est semblable au modèle 1880, mais au calibre 7,5mm. Après les essais, la commission doit choi­sir pour l’un de ces modèles, dans sa séance du 6 mars 1882 :

Le revolver Schmidt M. 1880 au cali­bre de 9 mm.

Le revolver Schmidt M. 1881 avec l’éjecteur système Krauser.

Le revolver Schmidt M. 1881 au cali­bre 7,5 mm.

Le revolver modèle 1882

Après les essais officiels, les résultats sont favorables à ce dernier revolver.

Ernest Krauser est contremaître ar­murier à la Fabrique fédérale d’armes de Berne (W + F) et avait présenté son éjecteur déjà en 1876 et R. Schmidt en avait dit le plus grand bien au Département mili­taire fédéral.

C’est le revolver Schmidt au calibre 7,5 mm qui est proposé par la commission sous la dénomination de « revolver modèle 1882. Le 5 mai 1882, le Conseil fédéral décide :

  1. – En modification partielle de sa décision du 27 décembre 1878 il accepte le modèle de revolver présenté par R. Schmidt, à six coups au calibre 7,5 mm comme arme d’ordonnance pour les offi­ciers des troupes non montées.
  2. – Le Département militaire est au­torisé à céder ce revolver aux officiers non montés aux conditions prévues par la déci­sion du Conseil fédéral du 27 avril 1880 concernant les revolvers.

Le 25 novembre 1882, le Conseil fé­déral approuve les détails de l’ordonnance et la Fabrique fédérale d’armes à Berne (Waffenfabrik Bern W + F) peut commen­cer à livrer ce revolver au début de l’année 1883.

Dans les premières séries, lorsque le chien est armé et que l’on ouvre la portière de chargement, en pressant la détente, le chien s’abat et reste en position de demi-armé. La sollicitation de la came est trop forte et peu amener sa rupture. A partir de 1887, dès le n° 1501 de la série militaire et 540 de la série privée, la came a été modifiée ce qui empêche le chien de s’abattre. La manipulation de la détente nécessaire pour faire tourner le barillet pour l’expulsion des douilles ou au charge­ment, tous les risques de départ du coup sont écartés. L’ouverture de la portière de chargement par une came qui lui est ajou­tée, empêche le chien de percuter la car­touche. Cette invention d’Abadie, breveté en 1877, avait été présentée par M. Décorin ou Déchorin de Saint-Etienne qui devait être un représentant d’Abadie. En cours de fabrication, le revolver subit plusieurs améliorations par son constructeur, le co­lonel Schmidt. La plus importante, c’est l’adjonction au rempart d’une plaque en acier trempé, posée en queue d’aronde, par la gauche de la carcasse et assurée par une vis du côté droit ; cette plaque, en cas d’usure peut être changée. Cette mo­dification a été exécutée dès le n° 4300 sur l’arme militaire et 3 600 sur les armes vendues aux privés. Cette plaquette, lors de réparations, a été ajoutée sur les armes du début de fabrication. Le texte de l’ar­rêté fédéral du 28 juin 1893 concernant cette amélioration :

« La petite plaque en acier, destinée à être introduite sur le plat de la culasse du revolver afin d’éviter des dérangements dans la rotation du cylindre du revolver est déclaré d’ordonnance pour les nouvelles acquisitions de ces armes ».

L’étui-crosse

  1. Schmidt fait breveter dans diffé­rents pays un étui-crosse pour le revolver. Pour adapter cet étui-crosse au revolver, la carcasse en acier de l’étui se termine par un crochet à ressort qui pénètre dans une agrafe qui se trouve à l’extrémité de la carcasse. Cet étui ne pèse que 600 grammes et son achat était officiellement recommandé aux officiers. Il n’a guère été acheté, il a été peu utilisé et on ne le ren­contre pratiquement jamais dans les col­lections privées suisses. Cependant le lo­gement aménagé dans la calotte de la crosse, au-dessus de l’anneau de dra­gonne subsiste jusqu’au modèle 1929. Les plaquettes de crosse sont en caoutchouc durci noir jusqu’au n° 20 000 puis avec des planchettes en bois poli, canneté, jusqu’au n° 37 254 soit jusqu’à la fin de fabrication du M.1882 le 21 novembre 1932.

Les améliorations

Les revolvers de l’armée, jusqu’au numéro 1500 ont un canon dont l’octo­gone va jusqu’à la carcasse. Les canons suivants sont pourvus d’un épaulement cylindrique de deux à trois millimètres de long permettant un meilleur serrage avec un ajustage du canon plus aisé de la verti­calité du guidon.

Le renforcement de l’entrecroise au-dessus du barillet est une autre améliora­tion. Les revolvers jusqu’au N° 4 000 ont une entrecroise d’environ 3 mm d’épaisseur. Les armes entre

4 000 et 17 000 ont une entrecroise de 4 mm et la cote est au-dessus de 4 mm pour la série au-dessus de 17 000. Les raisons de ces renforce­ments étaient des ruptures survenant à l’avant de l’entrecroise.

Les tolérances du calibre du canon sont comprises entre 7,45 mm et 7,60 mm.

La Fabrique fédérale d’armes avait conclu avec différents ateliers de l’indus­trie privée des contrats de fournitures de pièces détachées. Une instruction fédérale spéciale du 5 avril 1884 prescrit que ces pièces doivent être vérifiées par les contrô­leurs de la Fabrique fédérale d’armes comme ses propres produits avant d’être emmagasinées. Les pièces acceptées et frappées du poinçon de réception étaient retirées du magasin par la Fabrique fédé­rale d’armes pour le montage des revol­vers qui se faisaient exclusivement- dans ses ateliers, ainsi que le contrôle final et les essais de tir. En 1886, 18 entreprises pri­vées suisses participaient à la fabrication de pièces et leurs livraisons représentaient le 67 % du coût total des revolvers.

La fabrique S l G (Société Industrielle Neuhausen) a fabriqué des revolvers M.1882 pour les privés et les polices. Ces armes portent les marquages suivants :

« FAB. D’ARMES NEUHAUSEN » ou « WAFFENFABRIK NEUHAUSEN » ; elles sont poinçonnées du « P » (privé). Elles ont armé, entre autre la police municipale de Neuchâtel, la police cantonale du canton de Vaud, les gardiens du pénitencier ber­nois, etc. Elles sont marquées : sur l’entre­croise « Ville de Neuchâtel, police locale » ou, sur la console à gauche « VAUD » ou « BERN » et le poinçon ours dans un rond.

La Belgique a fabriqué ce revolver, sa construction est la même, mais avec de petites différences, par exemple : les chambres du cylindre sont pourvues de fraisures pour le culot des douilles. Les poinçons qu’il porte indiquent sa fabrica­tion belge, mais la poignée à des plaquet­tes suisses.

En 1885, l’armée suédoise est à la recherche d’un revolver ; elle soumit, entre autre, le revolver suisse M.82 à des es­sais. Se fondant sur les résultats obtenus, la commission suédoise classa le revolver M.82 au premier rang pour son poids et sa puissance balistique ; mais la commis­sion était d’avis que la construction ne ré­pondait pas aussi bien aux exigences po­sées en Suède.

Les objections portaient sur la porte de chargement qui pouvait s’ouvrir lorsqu’on mettait l’arme dans son étui, sur le ressort de percussion jugé trop faible, on craignait que l’axe du cylindre et la ba­guette d’extraction ne se déforment trop facilement. La commission s’arrêta à un compromis : elle combina les avantages de l’arme suisse, soit le faible poids et les qualités balistiques à ceux du revolver Nagant de fabrication belge en tête pour la simplicité et la robustesse de son méca­nisme.

Le prix du revolver M.82 était de 43 francs en 1883 ; la vente se faisait à partir de cinq pièces, le nombre de pièces de cette arme était de 43.

Poinçons et marques

Suivant les conventions et prescriptions régissant la fabrication et la fourni­ture des pièces du revolver, les poinçons sont appliqués à une place qui se trouvera cachée lorsque l’arme sera montée. Chaque pièce est soumise au contrôle et poin­çonnage réglementaire par le contrôleur d’armes et sont munies du poinçon qui constate l’acceptation et qui s’applique sur la place désignée, ou du poinçon qui si­gnale le rebut et qui s’applique sur la place défectueuse. Ces poinçons portent la pre­mière lettre du nom du contrôleur d’armes et sont pourvus de la croix fédérale. Le poinçon pour la réception des armes finies a une forme légèrement différente. Pen­dant de nombreuses années, cette arme à fait ses preuves dans l’armée et dans le privé.

Revolver d’ordonnance suisse modèle 1929

 Aujourd’hui, on peut se demander pourquoi 18 000 revolvers M. 29 ont été construits. Plusieurs raisons parlaient en faveur de ce revolver : un prix avantageux, facile à démonter, d’un entretien aisé, un maniement simple et sûr. Le modèle 1929 a une construction mécanique simplifiée, particulièrement robuste, un abaissement du prix de revient tout en conservant sa puissance et sa fiabilité. Par lettre du Département militaire fédéral du 30 janvier 1928 signée par le conseiller Scheurer, la fabrication du nouveau revol­ver est décidée en tenant compte des modifications et simplifications apportées en 1928 au modèle 1882. En 1926 déjà, le Département militaire fé­déral se penche sur le prix de revient des armes de poing construites à l’étranger et à celles fabriquées en Suisse. Le pistolet Parabellum revient à 225 francs suisses et le revolver 1882 à 120 francs. Des éco­nomies peuvent être faites sans que ses qualités soient diminuées. L’armée dis­pose d’une arme de poing précise, ro­buste, dont le prix de revient, pour une construction simplifiée, est de 90 francs. L’Intendance du matériel de guerre (I. M. G.) est autorisée à faire fabriquer le revolver 1882 selon le nouveau modèle simplifié et à fixer, à l’avenir, le prix d’achat par arme. Les modifications sont au nombre d’une quinzaine :

1 – le nouveau canon est rond, bien moins cher que le canon octogonal ;

2 – la suppression du logement pour l’étui crosse au-dessus de l’anneau de dragonne ;

3 – la poignée est plus pentue et plus étof­fée ;

4 – fixation de la plaque de recouvrement par deux vis au lieu d’une ;

5 – renforcement de l’entrecroise au-des­sus du barillet ;

6 – percuteur mobile ;

7 – la position en arc de cercle de l’avant du guidon.

La fabrication s’étend du début de février 1933 à la fin de juin 1946. La numérotation commence à 50 011 pour s’arrêter à 68 229. La fabrication est assurée par la Fa­brique fédérale d’armes à Berne (Waffenfabrik Bern) et les armes sont frappées du poinçon « W + F ».

Les revolvers M.29 pour des usages non militaires sont numérotés de 25 001 à 27 000, numérotation précédée de la lettre « P ». Ces armes ont été utilisées notam­ment par les gardes frontières (douaniers). Dans l’armée, le revolver M.29 a été porté dans le même étui que le modèle M.82 ; sur la face arrière on trouve toujours le nom du sellier dans un ovale et l’année de fabrication dans son centre. Les gardes frontières étaient dotés d’un étui spécial.

 

Revolver d’ordonnance suisse modèle 1882

Caractéristiques techniques

Désignation de l’arme : revolver d’ordon­nance suisse.

Modèle : 1882.

Constructeur : Rodolphe Schmidt, contrô­leur fédéral d’armes Berne.

Fabricant: Fabrique fédérale d’armes, Berne (W + F) Waffenfabrik Bern : SIG pour des armes privées.

Système : à simple et double action, per­cussion centrale.

Années de fabrication: septembre 1883 au 21 novembre 1932.

Nombre d’armes fabriquées: militaires, 37 254, privées de la W + F 5903 (numéro­tation avec la lettre « P ») SIG privés et police, plus de 2 000 suivi de la lettre P.

Longueur totale : 235 mm.

Hauteur hors toute : 140 mm.

Épaisseur maximum : 37 mm.

Longueur du canon : 115 mm.

Poids : arme non chargée, 750 g.

Forme du canon : jusqu’au numéro 1 500, octogonal jusqu’à la carcasse, puis avec un épaulement de deux à trois millimètres, canon vissé dans la carcasse.

Calibre : 7,5 mm, tolérance 7,45 à 7,60 mm. Rebut 7,65 mm.

Nombre de rayures : quatre, tournantes à droite, large de 3 mm, profonde de 0,2 mm.

Pas des rayures : un tour sur 430 mm.

Carcasse : en acier, à cadre fermé.

Ligne de mire : longue de 144 mm.

Mire: encoche de mire en U sur la car­casse.

Guidon : sur bloc brasé sur le canon, de forme ronde, haut de 7 mm.

Alimentation : barillet en acier, à six cham­bres, diamètre du cylindre allégé par six fraisures 37,5 mm, long de 36 mm.

Cartouche: modèle 1886, à percussion centrale, douille laiton à bourrelet, balle en plomb chemisée, longueur totale 35 mm, poids 11,5g.

Sous-garde : de forme ovale, faisant bloc avec la plaque de recouvrement.

Détente : fortement galbée et arrondie.

Chien : à percuteur fixe, crête striée.

Sûreté : suspension de l’action du chien d’après le système Abadie ; avec la porte de charge ouverte, on ne peut abattre le chien. Sans la porte de charge ouverte, on ne peut ni charger, ni extraire les douilles.

Portière de chargement: à droite, s’ou­vrant d’avant en arrière (de haut en bas dans l’axe de l’arme). La portière est mu­nie d’un ressort et le haut est quadrillé.

Plaque de recouvrement du mécanisme : sur la face gauche, sur charnière à l’avant, fixée par une vis à l’arrière.

Poignée : monture faisant partie de la carcasse, plaquettes de crosse en caoutchouc durci noir jusqu’au N° 20 000, celle de gauche finement quadrillée avec la croix fédérale, celle de droite sans croix mais avec une rosace et une vis métallique à tête goutte de suif, puis dès le N°

20 000 des plaquettes en bois poli, cannelées jusqu’au N° 37 254, soit jusqu’à la fin de la fabrication du M. 82, le 21 novembre 1932

Extraction  à droite, baguette d’extraction avec cliquet et ressort ; l’ailette qui coiffe le bout de l’axe est striée sur le pourtour, puis par la suite, lignée.

Nombre de pièces :  43

Protection extérieure :  bronzé noir de guerre, à l’exception de la détente, de la portière de chargement, du chien, de l’axe du barillet et de la baguette d’extraction qui sont jaune paille

Numérotation de l’arme : plaquette en caoutchouc durci noir 2946 ; plaquettes en bois 30 282. On trouve les numérotations en entier sur le cylindre, sur la face gauche en haut de la console, sur le champ vertical gauche du canon. Les trois derniers chiffres sont répétés sur les autres pièces.

Démontage : le démontage est facilité par la numérotation de 1 à 12 de certaines pièces.

Poinçons :  sur la console, face gauche, le poinçon de la Waffenfabrik, « W + F « .

 

Revolver d’ordonnance suisse modèle 1882/1929

 Caractéristiques techniques

 Désignation de l’arme :  revolver d’ordonnance 1882/1929

Modèle :  1882/1929

Constructeur :  Fabrique fédérale d’armes, Berne (W + F)

Fabricant :  Fabrique fédérale d’armes, Berne (W + F)

Système :  à simple et double action

Nombre d’armes fabriquées : d’ordonnance, 18218, privées, 2000

Années de fabrication :  février 1933 à fin juin 1946

Longueur totale : 228 mm

Hauteur hors tout :  150 mm

Épaisseur maximum :  37 mm

Poids :  arme non chargée, 740 g

Longueur du canon :  116 mm, vissé dans la carcasse

Forme :  ronde

Nombre de rayures :  4 rayures tournantes à droite

Pas :  un tour sur 430 mm, largeur 3 mm, profondeur 0,2 mm

Carcasse :  fermée en acier, entrecroise renforcée ; sans plaque de percussion

Sous-garde :  ovale

Détente :  noire, incurvée, un peu plus ouverte dans la partie où l’on met le doigt

Gâchette :  fixée par une cheville fixe

Percuteur : pointe de percussion mobile, montée sur un axe

Plaque de recouvrement : sur le côté gauche, sans charnière avec une courte tige fixe attachée par une vis à la plaque de recouvrement

Poignée :  plus pentue, plaques de recouvrement en matière synthétique rouge brique ou noire, sans croix fédérale

Ligne de mire : longue de 149 mm

Cran de mire :  en U sur le haut de la carcasse

Guidon :  monté à queue d’aronde, non rivé, forme légèrement conique sur bloc brasé sur le canon

Alimentation :  cylindre à six chambres, il porte les trois derniers chiffres de la numérotation

Porte de chargement : noire, allégée, le ressort est renforcé et n’a pas de vis

Baguette d’éjection :  noire, sans axe, sans vis avec ressort, tête de baguette striée

Protection extérieure :  bronzé noir mat de guerre

Numérotation :  50 011 à 68 229 pour les armes d’ordonnance, les revolvers privés N° entre 25 001 et 27 000. Marquage :  Écusson avec croix fédérale sur la face gauche de la carcasse près de la poignée, en haut de la console, en bas le poinçon du contrôleur d’armes M, dans un rond W + F

Sûreté : pendant les interruptions de tir et avant de mettre l’arme dans son étui, il faut ouvrir la porte de charge. Pour désassurer, fermer la porte de charge avec le pouce de la main gauche sans toucher la détente.

Dérangements :  il faut avoir soin d’introduire les cartouches graissées tout au fond des chambres à cartouches. Une cartouche mal introduite gêne ou empêche la rotation du barillet. Des ratés peuvent se produire quand le ressort de percussion est lâche ou brisé, ou la pointe du percuteur est brisé, un corps étranger s’est introduit entre le chien et la carcasse ; la cartouche trop vieille et défectueuse.

 

  1. Pellaton 1991

 

 

 

 

 

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz