Ligne Siegfried – Pirmasens – Allemagne

Cet ouvrage souterrain, situé à une dizaine de kilomètres au sud de la ville allemande de Pirmasens et à 8 km de la frontière française, faisait partie de la fameuse « ligne Siegried » édifiée sur ordre de Hitler pour fortifier la frontière occidentale du IIIe Reich face à la France.

Cette ligne, construite par l’organisation Todt entre 1936 et septembre 1939 s’étendait d’Aix-la-Chapelle au nord jusqu’à la frontière suisse, près de Bâle, au sud.

Elle était organisée sur une profondeur d’une trentaine de kilomètres et comportait quinze à vingt-cinq petits ouvrages fortifiés au kilomètre carré. Soit un ensemble de 25 000 bunkers associés, aux points de passage les plus menacés, à des lignes antichars en dents de dragon. La ligne ne comportait que de petits ouvrages d’infanterie, en rien comparables à la puissance de feu des ouvrages d’artillerie de la ligne Maginot. Baptisé « Westwall » (mur de l’ouest) par les Nazis, la raison d’être de ce cordon défensif était moins d’interdire à l’armée française le franchissement de la frontière que de freiner et retarder son avance, le temps de permettre à la Wehrmacht de réduire l’armée polonaise pour se retourner vers l’ouest afin de défendre le sol de la mère patrie. Rendue inutile après la défaite éclair de la France en juin 1940 (Blitzkrieg), la « Ligne Siegfried » tomba dans l’oubli jusqu’en 1944. Suite à la libération de la France par les Alliés et à l’évacuation de l’hexagone par les troupes allemandes, elle servit de position de repli pour la Wehrmacht qui s’y retrancha solidement pour défendre farouchement le territoire du Reich. Elle fit l’objet de combats acharnés et fut enfoncée en octobre 1944 et en mars 1945 par les troupes américaines, avant d’être démantelée en 1949.

L’ouvrage présenté ici, l’un des plus gros, comporte un important réseau souterrain de tunnels, dont seule une partie a été achevé. Bien que d’intérêt modeste, il a été transformé en musée et renferme une collection intéressante d’uniformes, d’armes et de véhicules allemands.

Si vous passez dans cette région, consacrez un peu de temps à cette visite, car c’est très intéressant.

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz