Archives de l’auteur : Moret Jean-Charles

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz

Citadelle de Roses – Catalogne – Espagne

Quiconque visite Roses se doit de faire une promenade dans l’enceinte de la Citadelle. Déclarée monument historique et artistique en 1961, la Citadelle rassemble des vestiges remontant à différentes époques et périodes d’occupation. La forteresse militaire, avec sa gigantesque Porte de Mer, est une enceinte de 131.480 m2 de style renaissance qui fut construite en 1543. Ses murailles renferment un important gisement archéologique où se côtoient les vestiges de la cité grecque de Rhode, fondée en 776 av. J.-C. par les Rhodiens; le quartier hellénistique, qui vécut sa période de plus grande prospérité entre les IVe et IIIe siècles av. J.-C.; la villa romaine, datée d’entre le IIe av. J.-C. et le VIe après J.-C.; le monastère roman-lombard de Santa Maria, du XIe siècle, et les fouilles du XIXe siècle.

Fort central du Col de Tende – Italie

Le Fort central est une ancienne installation militaire italienne destinée à la défense du col de Tende, localisée au sud des Alpes, à la frontière franco italienne, dans le département des Alpes-Maritimes.

Le fort central s’inscrit dans un système de défense construit autour de plusieurs forts. Le but de ce système conçu dans le cadre du plan de défense de l’Italie de 1871, était de sécuriser le col de Tende et d’interdire toute avancée des troupes françaises. Le Col de Tende ferme au nord la Vallée de la Roya, qui débouche sur la Méditerranée à Vintimille.

Les enjeux de cette situation stratégique sont comparables à ceux de la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

Situé à 1920 mètres d’altitude, il se trouve directement sur le col et la route qui y passe.

Sur trois des quatre côtés du bâtiment, se trouvait un fossé, qui avec des canonnières, assurait la défense de la place.

Le bâtiment a été construit entre 1881 et 1885.

En septembre 1947, l’entrée en vigueur du traité de Paris a pour conséquence de déplacer la frontière avec l’Italie vers le nord, en attribuant à la France La Brigue et Tende qui, bien qu’appartenant au territoire du comté de Nice, avaient été laissés au royaume d’Italie pour des raisons politiques et stratégiques, avec comme objectif que cette position ne puisse pas redevenir un point militaire stratégique.

Au début du XXe siècle, un téléphérique permettait de garantir l’approvisionnement de la caserne et des autres forts du col, la route étant inaccessible en hiver. Une route le reliait au fort de la Marguerie à l’ouest et une autre le reliait au fort Tabourde à l’est. Aujourd’hui l’accès au site peut se faire en 4×4 l’été, et dans le cadre de randonnées en motoneige l’hiver.

Les photos n’ont pas de descriptif.

Fort central du Col de Tende – Italie

Le Fort central est une ancienne installation militaire italienne destinée à la défense du col de Tende, localisée au sud des Alpes, à la frontière franco italienne, dans le département des Alpes-Maritimes.

Le fort central s’inscrit dans un système de défense construit autour de plusieurs forts. Le but de ce système conçu dans le cadre du plan de défense de l’Italie de 1871, était de sécuriser le col de Tende et d’interdire toute avancée des troupes françaises. Le Col de Tende ferme au nord la Vallée de la Roya, qui débouche sur la Méditerranée à Vintimille.

Les enjeux de cette situation stratégique sont comparables à ceux de la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

Situé à 1920 mètres d’altitude, il se trouve directement sur le col et la route qui y passe.

Sur trois des quatre côtés du bâtiment, se trouvait un fossé, qui avec des canonnières, assurait la défense de la place.

Le bâtiment a été construit entre 1881 et 1885.

En septembre 1947, l’entrée en vigueur du traité de Paris a pour conséquence de déplacer la frontière avec l’Italie vers le nord, en attribuant à la France La Brigue et Tende qui, bien qu’appartenant au territoire du comté de Nice, avaient été laissés au royaume d’Italie pour des raisons politiques et stratégiques, avec comme objectif que cette position ne puisse pas redevenir un point militaire stratégique.

Au début du XXe siècle, un téléphérique permettait de garantir l’approvisionnement de la caserne et des autres forts du col, la route étant inaccessible en hiver. Une route le reliait au fort de la Marguerie à l’ouest et une autre le reliait au fort Tabourde à l’est. Aujourd’hui l’accès au site peut se faire en 4×4 l’été, et dans le cadre de randonnées en motoneige l’hiver.

Les photos n’ont pas de descriptif.

Les forts sardes de la Barrière de l’Esseillon – Haute-Maurienne – France

La Barrière de l’Esseillon est composée de 5 puissants forts érigés entre 1817 et 1833 par la Maison de Savoie. Barrant la vallée de la Haute Maurienne en aval du col du Mont Cenis, ces fortifications étaient destinée à bloquer toute attaque du Royaume de Piémont-Sardaigne par la France. Elles protégeaient Turin, capitale du Royaume de Sardaigne, de toute nouvelle menace française et contrôlaient le grand itinéraire transalpin Paris-Milan par le col du Mont-Cenis. Ces forts deviendront français lors de l’annexion de la Savoie à la France en 1860.

La construction de la place-forte de l’Esseillon est décidée peu après le Congrès de Vienne de 1814-1815 qui met un terme aux guerres napoléoniennes entre le Premier Empire français et la Coalition des grandes monarchies européennes (Grande-Bretagne, Autriche, Russie, Prusse et Suède). En 1815, la Maison de Savoie recouvre tous les Etats du royaume de Sardaigne, sous la protection de l’Empire austro-hongrois qui s’efforce d’isoler la France.

La commission austro-sarde de fortification lance en 1817 un programme défensif pour reconstruire les places-fortes sardes démantelées par Napoléon Bonaparte en 1796-1800. Grâce aux indemnités de guerre versées par la France, de grandes forteresses sont entièrement réédifiées comme les forts de Bard (Val d’Aoste) et d’Exilles (Val de Suse). D’autres sont créées sur de nouveaux sites : ainsi l’Esseillon remplace la citadelle de La Brunetta (Suse), l’ancien verrou militaire de l’itinéraire du Mont-Cenis, détruit en 1800.

Cette « barrière » fortifiée de l’Esseillon permet un contrôle direct des communications entre les vallées savoyardes et constitue une défense avancée du Royaume du Piémont sur le versant occidental des Alpes. Les ingénieurs sardes décident de l’installer sur une formidable barre rocheuse qui coupe en deux la haute vallée de la Maurienne et qui constitue un verrou naturel difficile à franchir, ce qui facilite le contrôle du passage et renforce la valeur militaire des fortifications qui occupent ainsi une position dominante par rapport à la basse-vallée.

Cette configuration exceptionnelle n’échappe pas aux espions français envoyés sur place pour épier la construction et effectuer des relevés des points faibles des ouvrages. On peut ainsi lire dans un rapport de l’époque : « Outre l’escarpe imposante que cette position présente du côté de la France, elle a sur son pourtour les obstacles presque partout infranchissables de très hautes et très rapides montagnes des Alpes et de très profondes et très abruptes crevasses de roches au fond desquelles bondissent les eaux de l’Arc […] Ce fort est une bonne barrière de vallée mais son peu d’efficacité et ses relations extérieures lui donnent peu d’importance soit défensive pour la Savoie, soit offensive contre la France. C’est simplement pour le geôlier des Alpes un verrou remplaçant celui de la Brunette. »

La construction des forts de l’Esseillon débute dès 1818. Leur conception est directement inspirée des théories élaborées par Montalembert pour la fortification perpendiculaire. Elle repose sur quatre principes fondamentaux:

  1. Les ouvrages se présentent de front face à l’ennemi. On abandonne le tracé bastionné au profit du tracé polygonal. Les bastions sont remplacés par de solides tours à canons.
  2. Suppression des batteries à l’air libre, trop exposées au feu de l’ennemi. Désormais toute l’artillerie des places est concentrée dans de solides batteries casematées et voûtées à l’épreuve qui sont directement intégrées dans l’élévation en maçonnerie des édifices.
  3. Les batteries sont superposées sur deux à trois niveaux, permettant ainsi un étagement des feux directement inspirés des ponts des vaisseaux du XVIIIe siècle. Ce choix permet d’accroître la puissance de feu sur chaque front sans pour autant nécessiter une grande emprise au sol.
  4. Les forts se commandent et se flanquent mutuellement par leurs feux croisés, de façon à se protéger les uns les autres et à battre tout le terrain alentour.

Le vaste chantier avance vite malgré les contraintes climatiques des Alpes, grâce à une abondante main-d’œuvre. La place-forte inaugurée en 1829 reste toutefois inachevée en 1834, le dernier fort supérieur (Fort Charles-Albert) n’ayant jamais été terminé.

Les plans sont établis par le capitaine Francesco Olivero (1794-1856) du Corpo Reale del Genio. Les entrepreneurs et la majeure partie des ouvriers sont piémontais, les habitants de la Maurienne étant principalement employés comme charretiers ou muletiers. Les matériaux sont produits ou prélevés sur place : on trouve encore aujourd’hui dans le paysage les traces des carrières de calcaire et de gypse ou des fours à chaux qui ont servi à l’édification de l’Esseillon. Le bois, essentiellement du mélèze, est utilisé pour les charpentes mais aussi comme combustible pour les fours à chaux. Les forêts de la vallée sont intensivement exploitées, ce qui ne manque pas de provoquer des tensions avec les autorités locales.

Le retournement des forts en 1870-1880

Après le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la frontière franco-italienne est repoussée au sommet du col du Mont-Cenis, sur la ligne de crêtes marquant la séparation des eaux entre le nord et le sud des Alpes. D’après le traité d’annexion, les forts de l’Esseillon devaient être détruits mais seul le fort Charles-Félix sera en réalité démantelé.

Après plusieurs projets de renforcement de la place restés sans suite, le Génie français décide dans les années 1870-1880 de « retourner » les forts pour faire face à une éventuelle percée italienne par le Mont-Cenis. La fin du XIXe siècle est effet caractérisé par un regain de tension entre la France républicaine et le Royaume d’Italie : les embrasures d’artillerie du Fort Victor-Emmanuel tournées vers l’aval sont ainsi murées et de nouvelles embrasures sont ouvertes sur la face opposée face du fort, face à la partie supérieure de la vallée de l’Arc.

Les axes de circulation

Jusqu’en 1860, les forts de l’Esseillon n’étaient accessibles, depuis l’aval, que par la Porte de l’Esseillon qui s’ouvre entre les forts Charles-Félix et Marie-Christine, grâce à un étroit chemin muletier malaisé qui n’est autre que l’ancienne voie médiévale du Mont-Cenis. Seule la Redoute Marie-Thérèse était desservie par la grande route internationale du Mont-Cenis, créée sur la rive gauche de la vallée par Napoléon Ier. Les autres forts étaient situés sur la rive droite, de l’autre côté de l’impressionnante gorge de l’Arc. Ils se commandaient et se flanquaient mutuellement par l’étagement de leurs feux croisés. Le plus grand, le fort Victor-Emmanuel, battait de ses feux la route internationale du Mont-Cenis et flanquait en même temps la Redoute Marie-Thèrèse, seul ouvrage isolé sur la rive opposée, grâce à ses nombreuses bateleries casematées à l’épreuve superposées les unes aux autres.

Un corps de garde installé sur la rive gauche, non loin de la Redoute Marie-Thérèse, verrouillait le passage. Implanté au pont du Nant, au débouché d’un ravin secondaire qui forme une coupure franche et profonde, il abritait un mécanisme du pont tournant (aujourd’hui disparu) dont le tablier mobile monté sur pivot permettait de couper la grande route du Mont-Cenis en cas d’attaque française. Construit initialement en bois blindé, ce fortin fut ensuite reconstruit en pierre avec poste à fusillade, poterne et fossé défensif. Depuis 1827, un souterrain de 80 m de long le relie à la Redoute Marie-Thérèse dont les feux battent et couvrent directement la position.

Après le retournement de la place-forte par la France en 1870-80, une nouvelle route militaire défilée, creusée en encorbellement dans la falaise de l’Esseillon par l’Armée française. Une nouvelle route au tracé assez aérien est également percée dans la falaise en 1883.

Sur la rive gauche de la vallée, un corps de garde barre la route internationale pour

La formidable barrière de pierre de l’Esseillon marie la nature à l’ingéniosité humaine : en bâtissant ces 5 forts sur un escarpement rocheux orienté Nord-Sud, les Sardes du Royaume de Savoie ont conçu une véritable muraille infranchissable barrant toute la vallée. Toute attaque française par la Maurienne était ainsi vouée à l’échec.

Deux cents ans plus tard, ces énormes « vaisseaux de pierre » amarrés au roc de la montagne dressent toujours leur imposante silhouette au-dessus du gouffre des gorges, dégageant une impression de force et de puissance.

Si vous passez par la Maurienne, n’hésitez pas à y faire un petit détour et à les visiter car ils vous réserveront bien des surprises et un dépaysement garanti. Tous sont ouverts à la visite en bonne saison…

Les forts sardes de la Barrière de l’Esseillon – Haute-Maurienne – France  

La Barrière de l’Esseillon est composée de 5 puissants forts érigés entre 1817 et 1833 par la Maison de Savoie. Barrant la vallée de la Haute Maurienne en aval du col du Mont Cenis, ces fortifications étaient destinée à bloquer toute attaque du Royaume de Piémont-Sardaigne par la France. Elles protégeaient Turin, capitale du Royaume de Sardaigne, de toute nouvelle menace française et contrôlaient le grand itinéraire transalpin Paris-Milan par le col du Mont-Cenis. Ces forts deviendront français lors de l’annexion de la Savoie à la France en 160.

La construction de la place-forte de l’Esseillon est décidée peu après le Congrès de Vienne de 1814-1815 qui met un terme aux guerres napoléoniennes entre le Premier Empire français et la Coalition des grandes monarchies européennes (Grande-Bretagne, Autriche, Russie, Prusse et Suède). En 1815, la Maison de Savoie recouvre tous les Etats du royaume de Sardaigne, sous la protection de l’Empire austro-hongrois qui s’efforce d’isoler la France.

La commission austro-sarde de fortification lance en 1817 un programme défensif pour reconstruire les places-fortes sardes démantelées par Napoléon Bonaparte en 1796-1800. Grâce aux indemnités de guerre versées par la France, de grandes forteresses sont entièrement réédifiées comme les forts de Bard (Val d’Aoste) et d’Exilles (Val de Suse). D’autres sont créées sur de nouveaux sites : ainsi l’Esseillon remplace la citadelle de La Brunetta (Suse), l’ancien verrou militaire de l’itinéraire du Mont-Cenis, détruit en 1800.

Cette « barrière » fortifiée de l’Esseillon permet un contrôle direct des communications entre les vallées savoyardes et constitue une défense avancée du Royaume du Piémont sur le versant occidental des Alpes. Les ingénieurs sardes décident de l’installer sur une formidable barre rocheuse qui coupe en deux la haute vallée de la Maurienne et qui constitue un verrou naturel difficile à franchir, ce qui facilite le contrôle du passage et renforce la valeur militaire des fortifications qui occupent ainsi une position dominante par rapport à la basse-vallée.

Cette configuration exceptionnelle n’échappe pas aux espions français envoyés sur place pour épier la construction et effectuer des relevés des points faibles des ouvrages. On peut ainsi lire dans un rapport de l’époque : « Outre l’escarpe imposante que cette position présente du côté de la France, elle a sur son pourtour les obstacles presque partout infranchissables de très hautes et très rapides montagnes des Alpes et de très profondes et très abruptes crevasses de roches au fond desquelles bondissent les eaux de l’Arc […] Ce fort est une bonne barrière de vallée mais son peu d’efficacité et ses relations extérieures lui donnent peu d’importance soit défensive pour la Savoie, soit offensive contre la France. C’est simplement pour le geôlier des Alpes un verrou remplaçant celui de la Brunette. »

La construction des forts de l’Esseillon débute dès 1818. Leur conception est directement inspirée des théories élaborées par Montalembert pour la fortification perpendiculaire. Elle repose sur quatre principes fondamentaux:

  1. Les ouvrages se présentent de front face à l’ennemi. On abandonne le tracé bastionné au profit du tracé polygonal. Les bastions sont remplacés par de solides tours à canons.
  2. Suppression des batteries à l’air libre, trop exposées au feu de l’ennemi. Désormais toute l’artillerie des places est concentrée dans de solides batteries casematées et voûtées à l’épreuve qui sont directement intégrées dans l’élévation en maçonnerie des édifices.
  3. Les batteries sont superposées sur deux à trois niveaux, permettant ainsi un étagement des feux directement inspirés des ponts des vaisseaux du XVIIIe siècle. Ce choix permet d’accroître la puissance de feu sur chaque front sans pour autant nécessiter une grande emprise au sol.
  4. Les forts se commandent et se flanquent mutuellement par leurs feux croisés, de façon à se protéger les uns les autres et à battre tout le terrain alentour.

Le vaste chantier avance vite malgré les contraintes climatiques des Alpes, grâce à une abondante main-d’œuvre. La place-forte inaugurée en 1829 reste toutefois inachevée en 1834, le dernier fort supérieur (Fort Charles-Albert) n’ayant jamais été terminé.

Les plans sont établis par le capitaine Francesco Olivero (1794-1856) du Corpo Reale del Genio. Les entrepreneurs et la majeure partie des ouvriers sont piémontais, les habitants de la Maurienne étant principalement employés comme charretiers ou muletiers. Les matériaux sont produits ou prélevés sur place : on trouve encore aujourd’hui dans le paysage les traces des carrières de calcaire et de gypse ou des fours à chaux qui ont servi à l’édification de l’Esseillon. Le bois, essentiellement du mélèze, est utilisé pour les charpentes mais aussi comme combustible pour les fours à chaux. Les forêts de la vallée sont intensivement exploitées, ce qui ne manque pas de provoquer des tensions avec les autorités locales.

Le retournement des forts en 1870-1880

Après le rattachement de la Savoie à la France en 1860, la frontière franco-italienne est repoussée au sommet du col du Mont-Cenis, sur la ligne de crêtes marquant la séparation des eaux entre le nord et le sud des Alpes. D’après le traité d’annexion, les forts de l’Esseillon devaient être détruits mais seul le fort Charles-Félix sera en réalité démantelé.

Après plusieurs projets de renforcement de la place restés sans suite, le Génie français décide dans les années 1870-1880 de « retourner » les forts pour faire face à une éventuelle percée italienne par le Mont-Cenis. La fin du XIXe siècle est effet caractérisé par un regain de tension entre la France républicaine et le Royaume d’Italie : les embrasures d’artillerie du Fort Victor-Emmanuel tournées vers l’aval sont ainsi murées et de nouvelles embrasures sont ouvertes sur la face opposée face du fort, face à la partie supérieure de la vallée de l’Arc.

Les axes de circulation

Jusqu’en 1860, les forts de l’Esseillon n’étaient accessibles, depuis l’aval, que par la Porte de l’Esseillon qui s’ouvre entre les forts Charles-Félix et Marie-Christine, grâce à un étroit chemin muletier malaisé qui n’est autre que l’ancienne voie médiévale du Mont-Cenis. Seule la Redoute Marie-Thérèse était desservie par la grande route internationale du Mont-Cenis, créée sur la rive gauche de la vallée par Napoléon Ier. Les autres forts étaient situés sur la rive droite, de l’autre côté de l’impressionnante gorge de l’Arc. Ils se commandaient et se flanquaient mutuellement par l’étagement de leurs feux croisés. Le plus grand, le fort Victor-Emmanuel, battait de ses feux la route internationale du Mont-Cenis et flanquait en même temps la Redoute Marie-Thèrèse, seul ouvrage isolé sur la rive opposée, grâce à ses nombreuses bateleries casematées à l’épreuve superposées les unes aux autres.

Un corps de garde installé sur la rive gauche, non loin de la Redoute Marie-Thérèse, verrouillait le passage. Implanté au pont du Nant, au débouché d’un ravin secondaire qui forme une coupure franche et profonde, il abritait un mécanisme du pont tournant (aujourd’hui disparu) dont le tablier mobile monté sur pivot permettait de couper la grande route du Mont-Cenis en cas d’attaque française. Construit initialement en bois blindé, ce fortin fut ensuite reconstruit en pierre avec poste à fusillade, poterne et fossé défensif. Depuis 1827, un souterrain de 80 m de long le relie à la Redoute Marie-Thérèse dont les feux battent et couvrent directement la position.

Après le retournement de la place-forte par la France en 1870-80, une nouvelle route militaire défilée, creusée en encorbellement dans la falaise de l’Esseillon par l’Armée française. Une nouvelle route au tracé assez aérien est également percée dans la falaise en 1883.

Sur la rive gauche de la vallée, un corps de garde barre la route internationale pour

La formidable barrière de pierre de l’Esseillon marie la nature à l’ingéniosité humaine : en bâtissant ces 5 forts sur un escarpement rocheux orienté Nord-Sud, les Sardes du Royaume de Savoie ont conçu une véritable muraille infranchissable barrant toute la vallée. Toute attaque française par la Maurienne était ainsi vouée à l’échec.

Deux cents ans plus tard, ces énormes « vaisseaux de pierre » amarrés au roc de la montagne dressent toujours leur imposante silhouette au-dessus du gouffre des gorges, dégageant une impression de force et de puissance.

Si vous passez par la Maurienne, n’hésitez pas à y faire un petit détour et à les visiter car ils vous réserveront bien des surprises et un dépaysement garanti. Tous sont ouverts à la visite en bonne saison…

Vallo Alpino italien – Isola – Alpes Maritimes (France)

En 1860, suite au rattachement du comté de Nice à la France, la région d’Isola (Alpes Maritimes) se retrouve coupée en deux par les hasards de l’histoire : le village d’Isola, situé au fond de la vallée de la Tinée, rejoint la France tandis que la partie supérieure de son territoire demeure rattaché à l’Italie ! Se méfiant de la France, le royaume d’Italie tient en effet à conserver le contrôle du col de la Lombarde et de ses approches car ce passage permet de déborder directement vers la plaine du Pô et Cuneo. La frontière de l’époque ne suit donc pas la crête et le pâturage d’Isola 2000 reste italien, bien que situé du côté français de la ligne de partage des eaux. Cette anomalie de l’histoire subsistera près d’un demi-siècle et ne sera corrigée qu’à la fin de la seconde guerre mondiale, par le le traité de Paris (1947) qui rétablira la frontière sur la ligne de partage des eaux…

Au XXe siècle, Mussolini renforce le col face à la France, dans le cadre des fortifications du « Vallo Alpino ». Plusieurs positions de barrage, comprenant des ouvrages en béton partiellement creusés dans le roc, sont ainsi édifiées en contrebas du col et plus bas dans la vallée. La plupart subsistent dans un excellent état de conservation. En voici quelques beaux exemples …

Leitstand d’Oye Plage – Pas de Calais – France

(Poste d’observation et de guidage pour les batteries voisines)

La plus connue et la plus emblématique des fortifications allemandes est la tour penchée. Construite en 1942 par des prisonniers russes, c’est un poste d’observation et de guidage concernant la Manche, passage obligé entre l’Angleterre et la France. Elle devait permettre d’observer les passages de navires au large.

Le peu de relief de la côte l’exposait aux regards aussi a-t-elle été camouflée en église pour tromper l’aviation anglaise. La ressemblance avec le clocher de l’église de Mardyck de l’époque est frappante. Une croix de fer a même été fixée au sommet pour parfaire l’illusion.

Le 5 septembre 1944, tout juste avant la libération de Oye-Plage par des troupes canadiennes, les occupants allemands font sauter le poste d’observation. La charge, pas assez puissante, ne détruit pas la tour mais l’incline.

Depuis c’est un point de repère facile pour les visiteurs.

Un poste de lancement de torpilles dans un fjord Norégiens

Poste de lancement pour torpilles G7a (ou T1) allemandes propulsées à air comprimé (air comprimé surchauffé via une turbine alementée par carburant), modèle 1938 d’une longueur de 7,19 mètres, diamètre de 53,3 centimètres pour un poids de 1528 kilogrammes dont 280 kilogrammes d’explosif (Hexanite). La propulsion se fait au Decahydronaphthalene connu sous le nom de Decalin. La distance maximum de ce type de torpille est de 6000 mètres à 44 noeuds ; 8000 mètres à 40 noeuds ; 14000 mètres à 30 noeuds. Le déclencheur est de type « impact » par contact direct avec la cible

Forteresse de Bergenhus – Bergen – Norvège

La forteresse de Bergenhus, cœur historique de la commune de Bergen, a donné son nom au bydel de Bergenhus: la maison de Bergen, le centre-ville historique. Située à l’embouchure de la baie qui sert de port naturel à Bergen, et sur la rive droite, la forteresse s’élève à un endroit stratégique depuis le Moyen Âge. Elle se situe en contrebas de Sverresborg

Holmen

De nos jours, administrativement, Bergenhus est le bydel de Bergen comprenant la ville historique, sans les zones urbaines de la kommune situées dans les vallées environnantes. Au Moyen Âge, la zone était appelée Holmen, ce qui signifie l’îlot ou le roc car elle était presque totalement entourée d’eau jusqu’au XIVe siècle. Les deux siècles suivants il ne restait qu’une étendue d’eau au nord de la forteresse et la baie au sud. Il semble que les premières constructions furent effectuées dès la fondation de la ville, mais les plus vieux bâtiments encore debout datent des années 1240, époque où la forteresse royale fut entourée de murailles en pierre. Plusieurs églises étaient situées dans la forteresse dont la célèbre Kristkirken, l’église du Christ, tombeau des rois médiévaux de Bergen, Magnus V entre autres. Elles furent cependant détruites dans le deuxième quart du XVIe siècle quand la forteresse fut transformée en complexe purement militaire. L’ancien emplacement de l’église du Christ est signalé d’une plaque commémorative et un tracé pavé.

Un navire cargo hollandais, le Voorbode, chargé de 120 tonnes d’explosifs s’est écrasé contre la forteresse de Bergenhus le 20 avril 1944, causant la mort de 102 Norvégiens, 56 Allemands et détériorant gravement des bâtiments vieux de plus de 800 ans dont Håkonshallen. L’explosion fut si puissante que le feu ravagea aussi l’église Nykirken sur Nordnes et le quartier l’entourant, situé de l’autre côté de Vågen, la baie.

Depuis le XIXe siècle la forteresse sert à des activités militaires administratives. De nos jours on y trouve un parc ouvert au public et des bureaux accueillant du personnel de l’armée.

Håkonshallen

La halle de Håkon fut construite sous le règne de Håkon IV de Norvège mi-XIIIe siècle. C’est le plus grand bâtiment médiéval non religieux de Norvège, il comprenait à la base trois niveaux. Elle a probablement été construite vers 1260 par des architectes anglais tant son style monumental est inhabituel pour l’époque en Norvège. Elle est le symbole de la puissance retrouvée des rois norvégiens après un siècle de guerres civiles et de faiblesse du pouvoir et de la lignée.

Elle tomba rapidement en décrépitude étant donné que Bergen n’était plus la capitale de la Norvège dès 1299, Oslo prenant le relais car plus proche des autres pays de l’Union de Kalmar. Elle servit pendant plusieurs siècles de simple lieu de stockage. Les romantiques réhabilitèrent son rôle médiéval et en 1840 il fut prouvé que le bâtiment était en fait celui ou se déroulaient les banquets du roi Håkon.

Håkonshallen a brûlé au moins deux fois, en 1266 et en 1429 (incendiée par les Vitalienbrüder (Frères de Victuailles), et a été gravement endommagée par l’explosion du Voorbode en 1944. La halle a été restaurée en 1890 et 1910, parée de vitres et de fresques. Après l’accident de 1944 son toit en bois fut remplacé par un toit en cuivre, et son annexe Est en pierre fut reconstruit en bois.

De nos jours la halle sert pour des concerts ou des réunions officielles, et peut se visiter.

Le donjon, connu Moyen Âge sous le nom de Gardé par la mer. Construit vers 1270 par Magnus Håkonsson, le fils d’Håkon IV, qui d’ailleurs s’est marié dans la halle de son père. Il comprenait au sommet les appartements royaux. Elle doit son nom à Erik Rosenkrantz, gouverneur danois de Bergenhus entre 1559 et 1568, qui lui a donné sa forme actuelle. Son prédécesseur Christoffer Valkendorf, gouverneur entre 1556 et 1560, avait déjà procédé à d’importantes modifications après une explosion de la réserve de poudre. La tour est parfois appelée Tour Valkendorff ou le donjon noir.

Son rôle fut à la fois de garder un œil sur la Hanse dont la puissance devenait difficilement contrôlable et de montrer aux éventuels envahisseurs que la ville pouvait se défendre. Les coupables de crimes les plus graves étaient retenus et torturés dans des souterrains sans aucune fenêtre. La sorcière Anne Pedersdatter Beyer y fut emprisonnée avant d’être brûlée. Il y avait d’autres prisons dans les sous-sols de Bergenhus, qui ont été détruites, bouchées ou transformées.

widipédia

Forteresse de Bergenhus – Bergen – Norvège

Forteresse de Bergenhus – Bergen – Norvège

La forteresse de Bergenhus, cœur historique de la commune de Bergen, a donné son nom au bydel de Bergenhus: la maison de Bergen, le centre-ville historique. Située à l’embouchure de la baie qui sert de port naturel à Bergen, et sur la rive droite, la forteresse s’élève à un endroit stratégique depuis le Moyen Âge. Elle se situe en contrebas de Sverresborg

Holmen

De nos jours, administrativement, Bergenhus est le bydel de Bergen comprenant la ville historique, sans les zones urbaines de la kommune situées dans les vallées environnantes. Au Moyen Âge, la zone était appelée Holmen, ce qui signifie l’îlot ou le roc car elle était presque totalement entourée d’eau jusqu’au XIVe siècle. Les deux siècles suivants il ne restait qu’une étendue d’eau au nord de la forteresse et la baie au sud. Il semble que les premières constructions furent effectuées dès la fondation de la ville, mais les plus vieux bâtiments encore debout datent des années 1240, époque où la forteresse royale fut entourée de murailles en pierre. Plusieurs églises étaient situées dans la forteresse dont la célèbre Kristkirken, l’église du Christ, tombeau des rois médiévaux de Bergen, Magnus V entre autres. Elles furent cependant détruites dans le deuxième quart du XVIe siècle quand la forteresse fut transformée en complexe purement militaire. L’ancien emplacement de l’église du Christ est signalé d’une plaque commémorative et un tracé pavé.

Un navire cargo hollandais, le Voorbode, chargé de 120 tonnes d’explosifs s’est écrasé contre la forteresse de Bergenhus le 20 avril 1944, causant la mort de 102 Norvégiens, 56 Allemands et détériorant gravement des bâtiments vieux de plus de 800 ans dont Håkonshallen. L’explosion fut si puissante que le feu ravagea aussi l’église Nykirken sur Nordnes et le quartier l’entourant, situé de l’autre côté de Vågen, la baie.

Depuis le XIXe siècle la forteresse sert à des activités militaires administratives. De nos jours on y trouve un parc ouvert au public et des bureaux accueillant du personnel de l’armée.

Håkonshallen

La halle de Håkon fut construite sous le règne de Håkon IV de Norvège mi-XIIIe siècle. C’est le plus grand bâtiment médiéval non religieux de Norvège, il comprenait à la base trois niveaux. Elle a probablement été construite vers 1260 par des architectes anglais tant son style monumental est inhabituel pour l’époque en Norvège. Elle est le symbole de la puissance retrouvée des rois norvégiens après un siècle de guerres civiles et de faiblesse du pouvoir et de la lignée.

Elle tomba rapidement en décrépitude étant donné que Bergen n’était plus la capitale de la Norvège dès 1299, Oslo prenant le relais car plus proche des autres pays de l’Union de Kalmar. Elle servit pendant plusieurs siècles de simple lieu de stockage. Les romantiques réhabilitèrent son rôle médiéval et en 1840 il fut prouvé que le bâtiment était en fait celui ou se déroulaient les banquets du roi Håkon.

Håkonshallen a brûlé au moins deux fois, en 1266 et en 1429 (incendiée par les Vitalienbrüder (Frères de Victuailles), et a été gravement endommagée par l’explosion du Voorbode en 1944. La halle a été restaurée en 1890 et 1910, parée de vitres et de fresques. Après l’accident de 1944 son toit en bois fut remplacé par un toit en cuivre, et son annexe Est en pierre fut reconstruit en bois.

De nos jours la halle sert pour des concerts ou des réunions officielles, et peut se visiter.

Le donjon, connu Moyen Âge sous le nom de Gardé par la mer. Construit vers 1270 par Magnus Håkonsson, le fils d’Håkon IV, qui d’ailleurs s’est marié dans la halle de son père. Il comprenait au sommet les appartements royaux. Elle doit son nom à Erik Rosenkrantz, gouverneur danois de Bergenhus entre 1559 et 1568, qui lui a donné sa forme actuelle. Son prédécesseur Christoffer Valkendorf, gouverneur entre 1556 et 1560, avait déjà procédé à d’importantes modifications après une explosion de la réserve de poudre. La tour est parfois appelée Tour Valkendorff ou le donjon noir.

Son rôle fut à la fois de garder un œil sur la Hanse dont la puissance devenait difficilement contrôlable et de montrer aux éventuels envahisseurs que la ville pouvait se défendre. Les coupables de crimes les plus graves étaient retenus et torturés dans des souterrains sans aucune fenêtre. La sorcière Anne Pedersdatter Beyer y fut emprisonnée avant d’être brûlée. Il y avait d’autres prisons dans les sous-sols de Bergenhus, qui ont été détruites, bouchées ou transformées.

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