Ouvrage miné de la Combe des Morts – OMI

Cet ouvrage miné est situé dans la Combe des Morts. Il comporte 3 chambres de minage horizontales ménagées sous la chaussée et creusées dans le roc.

L’OMI constitue la première coupure qu’un assaillant franchissant le col aurait rencontré sur territoire suisse. Les touristes passent au-dessus s’en même se douter de son existence. Il est pratiquement indétectable car aménagé dans le talus aval de la chaussée.
L’explosion de l’OMI était déclenchée électriquement par un fil protégé dans un tube qui relie et traverse les 3 chambres de minage horizontales. Celles-ci étaient fermées par des portes métalliques cadenassées.

Pour charger les chambres de minage, les soldats devaient préalablement sortir les plots en ciment, puis placer les explosifs au fond de la chambre avant de replacer le bourrage de plots entre les explosifs et l’ouverture de la porte. Ce bourrage était destiné à orienter la force de l’explosion vers le haut, de façon à faire éclater la roche et à disloquer la route en coupant une large coupure d’une cinquantaine de mètres de longueur.

Il existe d’autres OMI échelonnés le long de l’axe routier du Grand-Saint-Bernard, de façon à permettre une défense en profondeur. Le but était de bloquer l’ennemi pas à pas, en s’appuyant sur les renforcement naturel du paysage et en mettant à profit toutes les possibilités offertes par le relief accidenté. 

A l’époque de la seconde guerre mondiale, la route du Col du Grand-Saint-Bernard était l’un des deux seuls axes routiers reliant l’Italie au Valais, le second étant le Col du Simplon. Il suffisait de tenir ces deux passages pour interdire toute invasion depuis le sud, la chaîne de montagnes des Alpes valaisannes étant si haute et si englacée qu’elle forme une barrière naturelle absolument infranchissable sur 120 km de longueur, entre le massif du Mont-Blanc et celui du Gothard. 

Le tunnel routier du Grand-Saint-Bernard, percé à travers la montagne, n’a été inauguré et ouvert à la circulation qu’en 1964 et n’existait pas durant la seconde guerre mondiale. A l’époque, la route du col n’était praticable qu’à la bonne saison, de juin à fin octobre, durant 4 à 5 mois tout au plus. Elle était bloquée par le neige durant la saison froide et pouvait demeurer fermée jusqu’à 9 mois les années où il y avait beaucoup de chutes de neige. 

Retour à la page OUVRAGES MINÉS