LA DCA LÉGÈRE SUISSEE (1939-1945)

Durant la guerre, la DCA légère suisse était constituée de canons 20 mm modèles 1937 et 1938, de fabrication Oerlikon (Suisse), auxquels s’ajouta, à partir de 1943, le canon 20 mm modèle 43 qui servit, par la suite, de base pour l’élaboration du 20 mm Drilling. A l’exception de ce dernier, il s’agissait de pièces monotubes, dotées d’une cadence de tir très rapide, qui pouvaient tisser un rideau de feu particulièrement dense et mortel, grâce à leurs gerbes d’obus.

Par rapport à la DCA lourde, leur avantage était la très grande mobilité et la légèreté qui permettaient de les déployer n’importe où pour compléter la couverture DCA du pays, même en terrain difficile et montagneux. Pour faciliter leur déplacement, ces canons étaient équipés de roues qui étaient démontées lorsque la pièce était installée en position, de façon à assurer une bonne stabilité grâce au trépied.

Il s’avéra très vite nécessaire de pourvoir aussi les autres troupes d’armes de défense contre avions. C’est la raison pour laquelle nos troupes frontières furent équipées de la mitrailleuse double DCA 38 de 7,5 mm. Celle-ci tirait les mêmes munitions ordinaires ou perforantes que le mousqueton équipant les soldats, ce qui facilitait la logistique. Ses deux canons fonctionnant simultanément, fournissaient une gerbe très dense, avec une cadence de feu soutenue. Les corps de troupes de l’artillerie furent équipés du canon automatique DCA de 34 mm 1942, qui était semblable au canon DCA de 34 mm de la Waffenfabrik.

Parmi les nouvelles armes introduites, le canon DCA d’infanterie de 20 mm 43, monotube, se révéla être une excellente arme automatique. Il équipa notamment les bataillons d’infanterie et les bataillons territoriaux. Il se distinguait tout particulièrement par la rapidité de son tir et par le caractère très large de son champ d’action, tant en élévation qu’en direction, ainsi que par son extrême maniabilité et sa stabilité. Il se différenciait des autres armes de DCA par son système de déverrouillage de la culasse qui reposait sur l’utilisation de la pression des gaz d’explosion et sur le recul.

Enfin, l’infanterie fut dotée d’affûts DCA spéciaux qui permirent d’utiliser les mitrailleuses Maximim modèle 1911 comme armes antiaériennes, notamment dans des positions préparées ou dans les fortifications de campagne…

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz