Eglise fortifiée de Signy-le-Petit – Ardennes – France

L’allure extérieure est martiale, avec une grosse tour-porche carrée, munie de meurtrières, au-dessus du portail occidental, des échauguettes de brique aux coins de cette tour, et d’autres échauguettes sur les bras du transept. Les murs de la tour font 3 m d’épaisseur à la base et sont en schiste quartzeux. Le chœur est muni d’une bretèche renforçant encore le vocabulaire défensif de cette construction.

À l’intérieur, la nef est voutée de briques sur croisée d’ogives de pierre jaune. Parmi le mobilier religieux, les chapelles dans les bras du transept possèdent des autels de bois à colonnes corinthiennes datant du XVIIIe siècle. Le transept sud contient également un retable peint sur le thème de la Nativité, et une statue en bois du XVIIIe siècle représentant saint Nicolas[3].

L’église paroissiale de Signy-le-Petit a dû être reconstruite à la suite des ravages de la guerre de Trente Ans. La tour-porche est datée de 1686 et la clef de la travée centrale porte la date de 1684

Cette zone géographique est à la limite du royaume de France, une frontière rarement pacifiée. S’y ajoutent au XVIe siècle et XVIIe siècle les guerres civiles internes à ce royaume. Ce sont notamment les guerres de Religion (1562-1598), avec la proximité du duché de Guise, à la tête des Ligueurs catholiques, et de la Principauté de Sedan, fief protestant. Puis quelques décennies plus tard, les Frondes (1648-1653) contre le pouvoir royal. Certaines communautés villageoises sont défendues par leur seigneur, comme les ducs de Rethel, et plus à l’est des Ardennes, vers l’Argonne, les comtes de Grandpré. Ces communautés sont moins tentées de fortifier leur église. Mais les communautés installées sur les propriétés des chanoines de la cathédrale de Reims se sentaient de fait moins protégées. Et attaquer les terres des ducs de Guise était symboliquement tentant pour les troupes protestantes. Ce sont ces territoires sujets à des attaques de troupes militaires qui ont vu se fortifier les églises, en plus des forteresses. Ces lieux religieux deviennent, pour les populations des villages, l’ultime refuge lorsque des bandes armées traversent leur territoire avec l’intention de le piller et de le dévaster.

Extrait de Wikipedia

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz