A 4263 Fort d’artilleire de Reuentahl – Argovie – Suisse

Mise en chantier en 1937, l’ouvrage était destiné, en cas de conflit, a interdire le passage de forces militaires venant l’Allemagne à travers le Rhin dans un secteur s’étendant jusqu’au canal d’Albruck-Doggern. Cette construction, motivée par des considérations d’économie locale, avait pour but de détourner les eaux du fleuve, laissant un lit asséché au bas de la ville de Leibstadt.
Deux canons d’artillerie de 7,5 cm sous abris pouvaient tirer à une distance d’environ 10 à 11 km afin de soutenir par leur feu les troupes d’infanterie engagées pour combler et défendre la brèche laissée ouverte par la disparition de la protection naturelle qu’offrait le Rhin. L’ensemble de la forteresse était et reste entouré d’un réseau de défense rapprochée, fortins équipés de mitrailleuses, barbelés et obstacles anti-chars.
Entièrement autonome, le fort pouvait abriter l’effectif d’une batterie d’artillerie, soit environ 90 hommes, disposant de 2 groupes électrogènes, d’approvisionnement en eau indépendant, d’un bloc opératoire, d’une cuisine avec réfectoire et de locaux de stockage pour munitions et nourriture, sans oublier les dortoirs pour la troupe et l’installation de ventilation / filtration.
L’accès aux pièces d’artillerie, aux postes d’observation et aux emplacements de combat est assuré par de nombreux couloirs s’étendant sur près de 3 km, dont certains sont équipés de rails à écartement réduit pour permettre le transport de la munition sur de petits wagonnets.
La construction a été entièrement rénovée par les bénévoles de l’Association du Musée. Le fort, remis dans l’état où il se trouvait au début de la 2ème guerre mondiale, à retrouvé son armement ainsi que son équipement d’origine.
La dimension des locaux permet la présentation d’une rétrospective retraçant l’histoire de la fortification, grâce à des documents et du matériel, celle des mouvements d’extrème-droite en Suisse pendant la guerre, ainsi qu’une collection d’armes légères. Des expositions temporaires sont régulièrement organisées sur un thème particulier.
Une taverne, la “Barbara” , accueil les visiteurs plusieurs dizaines de mètres sous terre dans une ambiance particulière et conviviale offrant une cuisine simple et un grand choix de boissons.
A la sortie du fort, le baraquement de garde permet au visiteur de trouver des livres, de la documentation, des insignes militaires, des cartes postales et des objets pour collectionneurs.

À propos Moret Jean-Charles

Fondateur de l'Association Pro Forteresse Co-fondateur de l'Association Fort Litroz