Mise en chantier en 1937, l’ouvrage était destiné, en cas de conflit, a interdire le passage de forces militaires venant l’Allemagne à travers le Rhin dans un secteur s’étendant jusqu’au canal d’Albruck-Doggern. Cette construction, motivée par des considérations d’économie locale, avait pour but de détourner les eaux du fleuve, laissant un lit asséché au bas de la ville de Leibstadt.
Deux canons d’artillerie de 7,5 cm sous abris pouvaient tirer à une distance d’environ 10 à 11 km afin de soutenir par leur feu les troupes d’infanterie engagées pour combler et défendre la brèche laissée ouverte par la disparition de la protection naturelle qu’offrait le Rhin. L’ensemble de la forteresse était et reste entouré d’un réseau de défense rapprochée, fortins équipés de mitrailleuses, barbelés et obstacles anti-chars.
Entièrement autonome, le fort pouvait abriter l’effectif d’une batterie d’artillerie, soit environ 90 hommes, disposant de 2 groupes électrogènes, d’approvisionnement en eau indépendant, d’un bloc opératoire, d’une cuisine avec réfectoire et de locaux de stockage pour munitions et nourriture, sans oublier les dortoirs pour la troupe et l’installation de ventilation / filtration.
L’accès aux pièces d’artillerie, aux postes d’observation et aux emplacements de combat est assuré par de nombreux couloirs s’étendant sur près de 3 km, dont certains sont équipés de rails à écartement réduit pour permettre le transport de la munition sur de petits wagonnets.
La construction a été entièrement rénovée par les bénévoles de l’Association du Musée. Le fort, remis dans l’état où il se trouvait au début de la 2ème guerre mondiale, à retrouvé son armement ainsi que son équipement d’origine.
La dimension des locaux permet la présentation d’une rétrospective retraçant l’histoire de la fortification, grâce à des documents et du matériel, celle des mouvements d’extrème-droite en Suisse pendant la guerre, ainsi qu’une collection d’armes légères. Des expositions temporaires sont régulièrement organisées sur un thème particulier.
Une taverne, la « Barbara » , accueil les visiteurs plusieurs dizaines de mètres sous terre dans une ambiance particulière et conviviale offrant une cuisine simple et un grand choix de boissons.
A la sortie du fort, le baraquement de garde permet au visiteur de trouver des livres, de la documentation, des insignes militaires, des cartes postales et des objets pour collectionneurs.
- Bloc d’entrée de l’ouvrage
- Un bloc du fort d’artillerie de Reuenthal
- Galerie conduisant à un bloc éloigné
- Plaque tournante pour diriger les wagonnets
- Mousqueton 31 calibre 7,5 mm
- Compresseur destiné à alimenter les canons de 7,5 cm afin de souffler les fumées dans le tube après le tir
- Canon de 7,5 cm
- Canon de forteresse de 7,5 cm
- Poste de conduite de tir
- Treuil pour acheminer la munitions jusqu’à l’étage de la pièce par le dispositif à gauche
- Le dispositif pour transporter la munitions jusqu’à la pièce
- Canon de 9 cm sur affût affût de forteresse à flasque
- Arquebuse 24 mm mod 41, sur affût pivot
- Canon de 9 cm sur affût affût de forteresse à pivot
- Caissette avec 4 obus de 7,5 cm pour canon de forteresse
- Obus à charge creuse pour canon ach de 9 cm
- Canon de 4,7 cm avec tube à âme conique et des projectiles à anneaux compressibles
- Arquebuse 24 mm mod 41, sur affût pivot
- Canon de 7,5 cm
- Mitrailleuse Mg 11avec refroidissement à eau sur affût de forteresse
- Affût de campagne pour une mitrailleuse Mg 11 Maxim
- Fusil-mitrailleur 25
- Poste d’obervation
- Atelieer
- Infirmerie
- Infirmerie
- Petit central téléphonique
- Salle de ventilation de l’ouvrage
- Stockage d’armes
- Cantonnement
- Chambre d’officier
- Lavabo
- Brouette destinée à vidanger les dosses septiques
- Génératrice avec pédalier destinée aux transmissions
- Petit musée