Position de Litroz – Tête-Noire

La position de barrage de Litroz – Tête Noire, située au confluent du Trient et de l’Eau Noire qui forment un Y,  verrouille l’entrée du vallon qui conduit au village de Trient et au Col de La Forclaz tout en interdisant toute progression par la vallée principale en direction de Vernayaz et de la plaine du Rhône.
Ellel comprend 2 ouvrages minés (OMI) sur route et une barricade antichars, protégés par deux ouvrages fortifiés sous roc.

Le premier OMI se situe en aval du tunnel de Tête Noire, côté Châtelard. Il permet de créer une première destruction de la route internationale Chamonix – Martigny au niveau de la barre rocheuse de Tête-Noire qui interdit toute progression. Cet ouvrage miné est sous le feu direct de la mitrailleuse du fort d’infanterie A62 de Finhaut, situé sur le versant opposé de la vallée.

Le deuxième OMI est implanté un kilomètre plus loin, dans la paroi rocheuse qui domine l’à-pic des Gorges Mystérieuses de Tête-Noire, à l’entrée du vallon latéral qui conduit au village de Trient et au Col de La Forclaz. L’emplacement a été judicieusement choisi car la destruction de la route interdit toute tentative de franchissement des Gorges Mystérieures, la paroi rocheuse tombant verticalement dans les gorges, profondes de 200 m à cet endroit.
Ce second OMI sur route est couplé à une barricade antichars. Les deux sont sous le feu croisé du canon antichars et de la mitrailleuse gauche du fort d’infanterie de Litroz et de la mitrailleuse du fort d’infanterie A62 de Finhaut.
La barricade antichar de Tête Noire est juxtaposée à l’ouvrage miné, au niveau de la chaussée. Elle permettait de bloquer une colonne de véhicules ou de blindés, de façon à l’arrêter au-dessus de la partie minée de la chaussée et de sorte que la queue de la colonne soit directement sous le feu des armes mentionnées plus haut.
Le fort d’infanterie A61 de Litroz, situé sur l’autre versant des Gorges Mystérieuses,  tient sous son feu direct le secteur de Tête Noire. Il peut également intervenir dans des compartiments de terrain plus éloignés, sur le versant de Giétroz, mais avec obus explosifs.
Le baraquement du pont de Litroz contenait les mines utilisées dans le secteur.

Ouvrages :

Fort de Litroz A61
OMI et barricades antichars