Le fort d’artillerie d’Ebersberg a été construit dans le canton de Zürich entre 1938 et 1940 pour s’opposer à un franchissement du Rhin en cas de tentative d’invasion de la Suisse par la Wehrmacht allemande. Il était directement relié par une galerie souterraine avec l’ouvrage d’infanterie de Rüdlingen, tout proche. 

L’ouvrage a été désarmé en 2003. L’armement principal consistait en une batterie casematée constituée de 2 canons de 7,5 cm modèle 38 sur affûts à flasques. Ces pièces d’artillerie de forteresse avaient une portée d’efficacité d’environ 11 km et une cadence de tir d’environ 20 coups minutes avec une équipe de pièce bien entraînée.

L’ouvrage était alimenté par une source située dans le couloir d’entrée. Ce couloir assez long et rectiligne était défendu par une mitrailleuse installée dans un petit blockhaus intérieur situé à l’extrémité du couloir. L’entrée elle-même était dissimulée sous un bâtiment factice pour éviter son repérage. A mi-parcours du couloir principal se trouvent la salle des filtres permettant de gérer la ventilation d’ouvrage et la salle des machines de l’usine électrique, ainsi qu’un petit atelier. Le cantonnement souterrain, situé un peu plus loin, comprenait les chambrées abritant les dortoirs, le bureau du commandant, le bureau de direction de tir, une cuisine, un réfectoire, une infirmerie et un local pour le médecin.

Les ouvrages de combat, séparés du cantonnement par une porte anti-souffle, sont situés à l’autre bout de l’ouvrage et comportent trois blocs. Deux blocs abritaient les canons et le troisième le poste d’observation intégré à l’ouvrage souterrain.
Celui-ci est fermé depuis 2003.